Le potager éducatif de Bakanja Centre
Message posté...: Mer 30 Mar 2011 21:08Je lance ce fil dans cette rubrique, parce que, à l'instar des jardins partagés, cela me semble entrer dans les pratiques. Mais bien sûr, si les modos ne sont pas du même avis, je compte sur vous pour lui trouver meilleur emplacement.
Bakanja Centre ? Kézako ? Je m'explique : Bakanja Centre, situé dans la périphérie de Lubumbashi, est une maison, un centre qui accueille des enfants de la rue qui retournent à l'éducation, à la scolarisation. C'est une sorte d'internat qui permet donc à des jeunes qui ont quitté leur famille (souvent ont été rejetés par elle) et ont par là-même arrêté leurs études. À Bakanja Centre, ils vont se remettre à niveau, pour poursuivre ensuite dans des filières telles que soudage, mécanique, électricité, maçonnerie, etc. ... et agriculture.
J'ai monté un projet avec ce centre pour aider des jeunes qui seraient intéressés à créer un potager avec différents objectifs pédagogiques (qu'ils n'ont pas besoin de connaître), en sachant qu'ils savent déjà, pour un certain nombre, cultiver des légumes locaux (tels que le manioc, les arachides, les patates douces, etc.) :
- leur apprendre des techniques de culture, surtout pour des légumes d'origine étrangère tels que la tomate, ou l'utilisation du tithonia diversifolia, ou la culture sur butte ;
- leur faire découvrir des variétés différentes pour les sensibiliser à la diversité, mais aussi pour leur donner la soif de découvrir ;
- leur faire connaître la valeur du travail qu'ils fournissent ;
- valoriser l'agriculture, qui ici est très mal considérée (les élèves vont en priorité en mécanique, et ceux qui vont dans la filière agricole sont ceux qui ont été refusés ailleurs, autrement le fond du panier, ceci est indépendant de leurs goûts pour un domaine particulier), pour que des élèves doués en agriculture n'ignorent pas leurs talents.
Pour cela, je cherche différents moyens pour répondre à ces objectifs, j'ai déjà trouvé :
- faire essayer des variétés différentes de tomates et de piments pour mettre en évidence la diversité, les rendre curieux (avant de voir des tomates noires ils n'y croiront pas, d'où une forte curiosité pour voir apparaître les fruits) ;
- faire des expériences avec ou sans tithonia pour se rendre compte de la différence qu'apporte celui-ci ;
- une part de leur production sera rachetée par le centre — ce n'est pas moi qui ai trouvé, pour le coup — ce qui est normal puisque sinon le centre doit acheter en dehors pour nourrir les jeunes, ils auront ainsi le fruit de leur travail, mais seulement à la fin ce qui les force à travailler jusqu'au bout ;
- leur donner le "parrainage" d'une variété de tomate en particulier pour qu'ils se sentent responsabilisés.
Voilà un peu où j'en suis, ça débute tout juste, j'ai eu le premier contact avec les élèves de Bakanja Centre il y a 10 jours et je les revoie vendredi, pour ensuite avoir un rythme régulier de 2 fois par semaine, lundi et vendredi, après-midi à chaque fois.
Si vous avez des idées, des choses que vous avez déjà faites ou que vous penseriez faire. Il faut éviter les grands discours, ils comprennent mal le français pour la plupart, et je ne suis pas très doué en swahili.
Je vous remercie de votre contribution, je compte mettre un suivi sur ce fil, et pourquoi pas des photos
Bakanja Centre ? Kézako ? Je m'explique : Bakanja Centre, situé dans la périphérie de Lubumbashi, est une maison, un centre qui accueille des enfants de la rue qui retournent à l'éducation, à la scolarisation. C'est une sorte d'internat qui permet donc à des jeunes qui ont quitté leur famille (souvent ont été rejetés par elle) et ont par là-même arrêté leurs études. À Bakanja Centre, ils vont se remettre à niveau, pour poursuivre ensuite dans des filières telles que soudage, mécanique, électricité, maçonnerie, etc. ... et agriculture.
J'ai monté un projet avec ce centre pour aider des jeunes qui seraient intéressés à créer un potager avec différents objectifs pédagogiques (qu'ils n'ont pas besoin de connaître), en sachant qu'ils savent déjà, pour un certain nombre, cultiver des légumes locaux (tels que le manioc, les arachides, les patates douces, etc.) :
- leur apprendre des techniques de culture, surtout pour des légumes d'origine étrangère tels que la tomate, ou l'utilisation du tithonia diversifolia, ou la culture sur butte ;
- leur faire découvrir des variétés différentes pour les sensibiliser à la diversité, mais aussi pour leur donner la soif de découvrir ;
- leur faire connaître la valeur du travail qu'ils fournissent ;
- valoriser l'agriculture, qui ici est très mal considérée (les élèves vont en priorité en mécanique, et ceux qui vont dans la filière agricole sont ceux qui ont été refusés ailleurs, autrement le fond du panier, ceci est indépendant de leurs goûts pour un domaine particulier), pour que des élèves doués en agriculture n'ignorent pas leurs talents.
Pour cela, je cherche différents moyens pour répondre à ces objectifs, j'ai déjà trouvé :
- faire essayer des variétés différentes de tomates et de piments pour mettre en évidence la diversité, les rendre curieux (avant de voir des tomates noires ils n'y croiront pas, d'où une forte curiosité pour voir apparaître les fruits) ;
- faire des expériences avec ou sans tithonia pour se rendre compte de la différence qu'apporte celui-ci ;
- une part de leur production sera rachetée par le centre — ce n'est pas moi qui ai trouvé, pour le coup — ce qui est normal puisque sinon le centre doit acheter en dehors pour nourrir les jeunes, ils auront ainsi le fruit de leur travail, mais seulement à la fin ce qui les force à travailler jusqu'au bout ;
- leur donner le "parrainage" d'une variété de tomate en particulier pour qu'ils se sentent responsabilisés.
Voilà un peu où j'en suis, ça débute tout juste, j'ai eu le premier contact avec les élèves de Bakanja Centre il y a 10 jours et je les revoie vendredi, pour ensuite avoir un rythme régulier de 2 fois par semaine, lundi et vendredi, après-midi à chaque fois.
Si vous avez des idées, des choses que vous avez déjà faites ou que vous penseriez faire. Il faut éviter les grands discours, ils comprennent mal le français pour la plupart, et je ne suis pas très doué en swahili.
Je vous remercie de votre contribution, je compte mettre un suivi sur ce fil, et pourquoi pas des photos
