Tomodori.com... Les mordus de la tomate & des jardins naturels

C'est pour cela que l'an dernier tu as laissé tout le fumier à ton homme???
Le maraichage "bio intensif" de la région parisienne des années 1850-1950 assurait sa productivité (et nourrissait Paris) grâce au fumier de cheval....et aux épandages de boues d'égouts...

Alors l'an passé c'était pas du fumier que je lui ai laissé, c'était du compost d'épluchures diverses et variées.

Et concernant le fumier de cheval, le bouquin que je suis en train de lire dit qu'on le considère comme de la matière organique végétale, ce qui n'est pas le cas du fumier de vache.

Et pourquoi cette différence ??? A cause de la proportion de végétal dans le crottin ?

Pas le crottin...le fumier...donc avec la paille...
La litière des vaches est changée moins souvent que celle des chevaux...
Donc très azotée...

J'ai pas très bien compris en quoi le biochar donnait un avantage chimique aux sols, je n'y comprends rien en chimie, mais je sais que des jardiniers de ma région incorporent du charbon de bois dans leur sol, non pas pour l'engraisser, car je crois savoir que ce charbon ne se décompose pas, mais il rend le sol poreux . En été lorsque la terre est desséchée, avec un sol assez argileux, quand on arrose, l'eau ne pénètre pas,elle s'étale sur le sol, s'éloigne de la plante qu'on voulait privilégier et pour finir elle se gaspille. Si on mélange cette terre avec un peu de charbon de bois réduit en petits grains l'eau imprègne bien le sol et lui profite.Et puis le charbon peut rester humide un certain temps et tenir lr sol plus frais. C'est une pratique connue .Des jardiniers que je connais vont chercher ce charbon de bois dans la forêt dans des zones où il y a longtemps de cela les paysans de l'époque fabriquaient du charbon de bois , là le sol a conservé ce charbon qui date selon des paysans du 19eme siècle, ce qui prouve qu'il ne pourrit pas aussi facilement.

Si j'en crois wikipédia les avis diffèrent sur cette hypothèse...


Le charbon de bois augmente indirectement la rétention d'eau des sols macroporeux (probablement suite à l'enrichissement secondaire en microbes et en matières organiques)[5]. Tryon[6] a dès 1948 montré que l'impact d'apports de charbon de bois sur l'eau disponible de sols forestiers variait selon la texture du sol ; Seuls les sols sableux voyaient leur teneur en eau fortement augmenter (plus que doublement). Il n'observait aucun changement dans les sols limoneux, et les sols argileux perdaient même un peu de leur capacité à retenir l'eau, vraisemblablement en raison de l'hydrophobicité du charbon de bois. Les sols à texture grossière ou très macroporeux seraient donc les seuls à profiter de bénéfices hydriques permis par le biochar (Une expérience a par exemple montré que la teneur en eau d'un sol sablonneux passait de 18% à plus de 45% (en volume) suite à l'apport de charbon de bois).

Tomodorien(ne)s du soir bonsoir,
Il y a un tableau intéressant sur la teneur des fumiers dans Compost et paillage au jardin de Denis Pépin


Pour l'azote (% de la matière fraîche) :
bovin 0,4 à 0,5
mouton 0,82
cheval 0,67
volaille 3
Par contre, le fumier de bovin est plus riche en phosphore.

Ca colle avec les observations de La Quintinie qui préférait le fumier de bovin dans les sols riches (pour ne pas trop "les échauffer") et le fumier de cheval en sol pauvre.

un tableau plus complet
valeurs fertilisantes des engrais organiques

Salut JPP...Vous cultivez des variétés régionales au Jardin Partagé?

Salut Dr Jazz,
J'ai l'impression que ta question n'est pas empreinte d'ironie mais ,s'agissant du jardin Saint-Serge, ça pourrait l'être car c'est un jardin d'ombre avec de la terre très pauvre donc on "force" déjà la nature en mettant des fleurs. Tout juste quelques aromatiques et un coin "plantes compagnes" ou bien des plans provisoirement en attente d'un sol meilleur comme en ce moment des poireaux perpétuels.
Celà dit c'est une très bonne question, il faudrait lancer l'idée pour des jardins mieux lotis.
Tu sais sans doute que l'Ecomusée de Savigny le Temple s'attelle à cette question. Mais pas grand chose autrement (un peu le potager du roi). C'est ce qu'on se disait avec le directeur du Conservatoire des aromatiques de Milly rencontré à la dernière journée de la SNHF.
Tu me devances un peu, mais je comptais proposer au jardin CPCU un coin de "légumes anciens", ce qui est beaucoup moins ambitieux qu'un coin "légumes régionaux".

Non, pas la moindre trace d'ironie.!!!
Déja je trouve génial qu'a Paris il y ai des gens qui pensent qu'on puisse faire pousser autre chose que du béton et du fric...
Je pense que de sauver ce qui reste des varités locales n'est pas encore très répandu...on pense aux plantes anciennes et exotiques mais rarement aux légumes...
Cela dit les variétés locales ne sont pas toujours les plus adaptées...
Chez moi aussi ça manque de soleil, d'humus et de place alors les variétés maraichères de plein champs ne marchent pas bien; comme par exemple le choux d' Aubervilliers qui est énorme ou la carotte marché de Paris qui a besoin d'une terre grasse.
Je connais peu le jardin de Savigny le Temple et personne chez les tomos n'a l'air de mieux les connaitres. J'avais envoyé un mail mais je n'ai pas eu de réponse...
On avait commencé ici à faire une liste topic5979.html

Salut Toubib,
Savigny a le mérite d'exister et ils débutent, donc laissons leur le temps de faire leurs preuves. Mais tu n'es pas le premier à ne pas avoir eu de réponse....Il faudrait peut-être une structure plus forte, ancrée sur la Région et pas sur une municipalité ...Ca renvoit au fait que la Région ne fait rien sur ces problèmes, ni les structures professionnelles.Il y a sans doute des tas de ressources locales qui ne sont pas coordonnées. Par exemple : Verger ilot de Fontenays sous bois , musée de la pivoine à Groslay, pour citer deux trucs que je connais...
Il faudrait sans doute aller voir du côté de Vilmorin...Il doit y avoir des choses du côté de Saint-Denis (souvenir à raviver...).
Tu me donnes l'envie de travailler là-dessus et l'idée de motiver un ou plusieurs jardins partagés en Ile de France me paraît excellente.
Est-ce que tu as des références de doc écrite ?

Tu vois je ne connaissait pas le musé de la Pivoine et pourtant j'habite à coté...il reste encore à Montmorency un petit champ de Pivoines cultivé en pleine zone urbaine...incroyable!!!...et vers Domont des champs abandonnés de pivoines qui se meurent.
On devrait peut être continuer cette conversation sur le post "Ile de France"

Je ne vois rien à Saint Denis?
Il y a un musé du maraichage à La Courneuve je crois.