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Bonsoir à tous,

Je suis encore en période d'expérimentation et ne suis pas certaine d'avoir les bonnes méthodes d'arrosage de mes plants de tomate. Concrètement, je suis du coté d'Aix en Provence et toutes les danses de la pluie ont été vaines. Ma terre est à tendance argileuse + apport de terre végétale, le potager est plein sud, plein soleil tout le temps. Il est paillé sur 10cm d'épaisseur environs, j'arrose 1 fois par semaine en moyenne (en général plutôt 5 jours), quand la terre est sèche et que les tomates prennent un air triste.

Niveau quantité, je pense que je ne suis pas au top. En gros, je prend le tuyau en mode douchette, je le pose au contact de la paille entre 2 pieds et je le laisse pendant X temps (3 minutes ? 4 ?). Puis je fais de même entre les autres pieds. Autant dire que ça doit y aller et que le cul noir risque de venir me saluer !

Vous avez des conseils à me donner ?

Je ne connais pas ton climat, mais je pense que tu devrais regarder ta terre quand tu arroses, à savoir, écarter la paille au pied de chaque plant et non entre deux, avec un petit coup de binette de temps en temps pour décompacter.

C'est ce que je fais, j'arrose quand celle-ci est sèche en profondeur. Mais c'est plutot niveau quantité d'eau que je donne où je me questionne, plus que la fréquence. Je crois que je n'y vais pas de main morte... Le climat c'est sec... Genre sec qu'il ne pleut pas. L'année dernière en juillet, 1.6mm de pluie. en 2015, 1.3.

Bonjour Charlène,

je te propose non pas quelques réponses mais des pistes de réflexion, qui je l'espère te conduiront vers la maîtrise de la culture des tomates pour ton climat et ton terroir :

- les variétés sensibles à la pourriture apicale la déclareront d'autant plus vite que les arrosages sont irréguliers et espacés, l'idéal étant d'arroser peu mais souvent,
- avant d'arroser, écarte le paillis pour juger de l'hygrométrie du substrat : ce n'est pas obligatoirement parce que la cime ploie que les plantes ont soif, même avec les racines fraîches et humides elles s'inclineront lors des fortes t°,
- privilégie l'arrosage au pied au début pour favoriser l'enracinement, quitte à arroser en décalé ensuite pour les obliger à développer leur réseau racinaire, et surtout observe le comportement de l'eau sur le sol lors des arrosages : si ta terre est argileuse il se peut qu'elle ruisselle sans pénétrer jusqu'aux racines... Mais ça tu ne peux pas le voir à cause de la paille

EDIT : je viens de voir que tu avais répondu avant mon message. Si en cinq jours ta terre est sèche en profondeur il faudrait envisager autre chose qu'un paillage pour limiter l'évaporation : bâche plastique perforée, géotextile...

Tout ça est très relatif. Peu, c'est quoi ? 1L, 10L, 30L ? Mais souvent, tous les jours (bon je sais que non), tous les 3 jours, toutes les semaines ?

Concernant la cime qui ploie, je l'ai constaté et j'attends toujours le soir à la fraiche que les plants aient eu le temps de se redresser pour juger de leur état.

Je pense que l’enracinement est fait depuis le mois de mai, non ? Certains plants font presque 1m80 de haut. Je n'ai jamais arrosé au pied en tout cas Bon, après vu la taille de mon potager, entre les plans c'est pas très loin du pied non plus

bonjour

Pour information ,j'ai été absent de chez moi du 22/05 au 01/07,donc durant la canicule de juin,avant mon départ j'ai arrosé(20l/pied) et paille mes tomates sous serre,les de ux portes grandes ouvertes et les tomates (sauf 2 pieds)ont toutes survécus en pleines formes

Peu mais souvent idéalement 1/2 litre d'eau 3 x par jour, à 7h00, 11h00 et 15h00. [Peut-être le double en volume dans tes conditions ]

J'ai une bouteille d'eau au fond coupé plantée au pied de chaque plant de tomate ce qui me permet de faire un arrosage profond une fois sur deux. Cette eau s'évapore moins vite, il lui faut du temps pour remonter à la surface, entretemps elle a rencontré des racines

De toute façon dans tes conditions spécifiques de culture tu devras tâtonner pour trouver l'équilibre entre trop et trop peu, et peut-être mettre en place des artifices pour lutter contre cette évaporation (climat sec, jardin exposé plein sud...) : bâchage, surpaillage, ombrage... En tout cas plein d'expériences en perspective et des années à faire des découvertes que tu pourras partager avec nous

Ah, pour le coup je suis plus de l'école arroser moins souvent mais en quantité suffisante pour favoriser les racines profondes et la résistance à la sécheresse (et moins se faire ch***). Mais je suis la pour découvrir des techniques !


Voilà une photo de ma terre sans Griffage, ce matin. Si je vais plus en profondeur elle est compact mais je touche des racines aussi... La j'ai arrosé vendredi dernier, c'est encore légèrement humide en surface.

L'école de ceux qui arrosent peu souvent mais massivement est parfaitement défendable, pour des raison de disponibilité (ne pas se faire ch*** comme tu dis ), de pratique (pas de point d'eau à proximité donc obligation de rapporter les bidons d'eau) ou tout autre motif recevable, mais dans ce cas il te faudra oublier dans ta liste prévisionnelle de semis toutes les variétés sensibles à la pourriture apicale, qui comme on le sait apparaît fréquemment lors des arrosages espacés.

Alors adieu Corne d'Ischia, prolifique de Falisolle et Andine Cornue et WELCOME Moya, Copia...

L'année dernière sur les Cornues je n'ai eu qu'un cas de pourriture en début de saison. Je touche du bois pour cette année Je serais curieuse de connaitre la quantité d'eau apportée tous les X jours par pied de ceux qui suivent un pu mon schéma d'arrosage.

Qu'en est il du gout des tomates avec un arrosage journalier ?

Comme je l'ai déjà dit sur un autre post j'ai été très déçue par le goutte à goutte, même associé à une bâche plastique noire pour conserver l'humidité. Eau en surface, tomates qui avaient moins de saveur que d'habitude, difficulté à doser les apports de purin.
Quant à inonder de temps en temps les plantations et passer sans mesure d'un excès de sec à un excès d'eau, j'ai eu des déboires (fruits éclatés, condensation dans les serres) et j'ai abandonné.

J'ai testé avec satisfaction et adopté la méthode dont parle Fouque, bouteilles de 2l à demi enterrées, une pour 2 pieds, que je remplis d'eau+10% de purin 1 fois par semaine ou plus souvent quand je note que les plants ont soif (j'ai recouvert la terre de tontes de pelouse ou de fumier très pailleux).
L'arrosage est plus profond et ne ruisselle pas sur mon terrain très argileux, et il n'y a pas l'évaporation/condensation de l'arrosage de surface. Côté pénible, les arrosoirs à porter, mais ça va plus vite de remplir des bouteilles que d'arroser chaque plant au pied.
Je croise les doigts, je n'ai pas noté de cul noir et c'est très rare chez moi.

Une fois de plus, il est très difficile de répondre à cette question... car à chaque fois, la situation peut être différente selon où l'on habite, la nature de son sol, le vent, l'humidité, l'ensoleillement etc... et sa disponibilité .... celui ou celle qui pourrait te donner la meilleure réponse est celle ou celui qui habite dans la même région que toi...
Pourtant, je me rapproche un peu de tes conditions de culture en habitant dans le Gers où il fait plutôt chaud... mon jardin est plein sud et le soleil est présent de son lever à son coucher ... ma terre est très argileuse et je paille avec de la paille je n'ai pas de problème de ruissellement de l'eau quand j'arrose car ma terre est bien préparée (bien ameublie et donc bien poreuse) autour de chaque pied (je prends soin de laisser un espace vide entre le pied et la paille quand je la dispose).... comme je ne taille pas, ça devient un peu forêt vierge en grandissant et le sol est protégé en plus par l'ombrage des feuilles ; tout comme mes tomates d'ailleurs (c'est le but du non taillage) ...
Je ne peux pas arroser mes tomates extérieures avec de l'eau de pluie car trop loin de ma réserve ... alors j'arrose avec un tuyau sans embout avec débit maximal... ma méthode !!! je compte jusqu'à 20 pour chaque pied (j'avoue n'avoir jamais mesurer ce que cela donnait comme quantité d'eau ; faudrait que je le fasse !!! ) et s'il ne pleut pas entre 2 arrosages, je le fais à peu près 1 fois par semaine.... les seules fois où j'utilise un arrosoir, c'est quand je mets du purin et c'est plutôt galère pour moi alors je les "engraisse" au début et puis après la formation des fruits, j'arrête... j'ai rarement des problèmes de cul noir ... c'est avec mes cultures en pot que je le rencontre le plus souvent
Sous abri, il m'est arrivé de ne pas arroser pendant 1 mois voire + .... mais pour cela, j'innonde ma terre plusieurs fois l'hiver de manière à ce qu'elle reste bien humide en profondeur et quand vient le moment de planter les tomates, j'arrose toute la surface avec un truc qui tourne et ce pendant 2, 3 heures la veille .... une fois les tomates plantées, je paille aussitôt et du fait que la terre soit argileuse, elle garde l'humidité en permanence.... l'arrosage, c'est juste pour l'entretien... ce sont les tomates qui m'appellent quand je les ai oubliées et qu'elles ont soif

C'était ma méthode en direct du Gers

Sous abri j'arrose tous les trois jours environ un litre par plante, une fois sur deux je le fais avec un arrosoir directement au pied, l'autre avec une pomme d'arrosage en mouillant toute la surface du sol. Il y a bien entendu une petite adaptation en fonction de la météo du moment.
Certain l'on déjà répété le meilleur moment pour voir si une plante à soif c'est le lever du jour.

En extérieur, j’arrose largement lors de la plantation, puis plus jamais !

Comme j'enterre toujours mes plants très profond, ils vont chercher l'eau en profondeur et à ce jour je n'ai jamais vu un pied de tomates crever à cause du manque d'eau.
Ainsi les tomates sont un peu moins grosses, mais beaucoup plus sucrées.

Le problème se pose évidemment avec les variétés sensibles au cul noir.
J'ai régulièrement des problèmes avec les Roma, les andines, les Marglobe (bien qu'elles soient toutes rondes ) et cette année avec les banana legs. Le problème s'améliore d'ailleurs et disparaît au cours de la saison, soit que le plant a réussi à développer suffisamment de racines, soit qu'il fait un peu moins chaud (ou plus humide) à partir du mois d’août.
On peut évidemment arroser uniquement ces variétés sensibles mais je n'ai jamais pu trouver le bon rythme et le bon dosage. Seul un système de goutte à goutte automatique semble réellement efficace.

Je pense qu'il faut sonder sa terre à plusieurs endroits, après un mois de canicule par exemple, pour vérifier à quelle profondeur la terre est encore humide....

Ou bien alors, il faut se procurer des semences sélectionnées par pascal Poot

Oui... à condition qu'elles germent