Les portes (pignons) d’une serre.
....ou l'AérationPour la serre, on peut faire la liste suivante de la fonction des « portes »:
- Régulent la température
- Régulent l’aération
- Protègent de la pluie les plantes à proximité
- Protègent la serre et les plants des coups de vent.
Pour les jardiniers de ma région, la tomate c’est le Graal, nous n’avons pas de saison de culture qui ne comporte pas au moins trois semaines de froid et de pluie. Hors serre, manger des tomates de jardin est réservé aux jardiniers malins qui savent exploiter des micromicromicro climats. Mais même en serre rien n’est acquis pour faire une bonne bonne année. D’après mes observations et mes discussions avec d’autres producteurs locaux j’applique les règles suivantes :
Du printemps jusqu’à la première tomate rouge (façon de parler), je « pilote » CAD que je ferme toute les nuits, et ouvre plus ou moins grand pour préserver la chaleur (20-25°C) en journée. Côté humidité, la condensation doit avoir disparu au moins à 9h du matin. L’air froid étant près du sol je ne néglige pas l’aération basse les premiers temps. Si on a un bon ensoleillement, je n’hésite pas à faire monter la température, mais ne tolère aucune humidité sur la toile non plus.
Dès le premier fruit (juin-juillet), je ne referme complètement qu’en cas de coup de vent et encore. Le sol est chaud en été et automne les questions de températures deviennent secondaires. Je privilégie alors l’aération haute, qui va empêcher ou du moins réduire (en quantité et en temps) la condensation. Je suis très à cheval sur ça,
la serre ne fermera plus dès le premier fruit. La plante se reproduit, comme pour les animaux cela affaiblit ses défenses. C’est le temps des maladies (ou pas). Comme 90% des problèmes (hors erreurs de culture) viennent des champignons qui sont favorisés par la chaleur et l’humidité sur le feuillage. La gestion de l’aération est ULTRA IMPORTANTE. (On pourrait également discuter du rôle de la densité et de taille sur la santé de la culture)
Sur tunnel, comme nous ne sommes pas des ingénieurs en fluides, je considère que l’air circule d’un point A à un point B, ces points étant distants (cela signifie qu’une seule porte est une erreur (pour les tomates)) en suivant une ligne droite, et absorbe l’humidité sur cette trajectoire.
Je considère ici un tunnel sans aération latérale ou faitière.
En conclusion :
Il faut pouvoir :
- Renouveler la masse globale d’air de la serre
- Pouvoir régler le débit et la localisation du flux d’air, notamment au niveau de la bâche et du sol.
- Pouvoir fermer totalement si besoin est.
En final :
Les portillons, c’est bien et c’est mignon mais cela n’est en fait adapté qu’au jardinier et moins aux tomates…
A suivre…
Que nous devions obéir à toutes les lois, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, est une invention récente.