La valeur nutritive de notre compost

Bon, j'ai mis 4 à 5 poubelles de 40l de feuilles mortes dans mon compost (dans celui du milieu, celui en fabrication).
Il est plus qu'à rabord, je vais attendre que cela se tasse avant d'en mettre d'autres (il y en a encore plein dans le jardin, nous n'avons pas encore pu les ramasser faute d'opportinité météo favorable le week-end).
je me posais la question suivante :
il y a des feuilles de:
Tilleul, Erable, Liquidambar, Chene, et Fruitiers.




Toutes les feuilles font-elles l'affaire, notamment les fruitiers, n'y a-t-il aucun risque de transmission de maladies auquels ces arbres sont parfois sensibles?

Merci

Mon propos n'est pas de complexifier le discours... bien au contraire.

Je viens de relire avec une grande attention ton premier message. Ce qui me permet de corriger le message que j'étais en train d'écrire...

En fin de compte je viens de comprendre pourquoi j'étais mal à l'aise avec un texte pour lequel je suis presque entièrement d'accord : c'est à cause d'une confusion qui s'installe (je trouve) après la comparaison compost/fumier. Cela laisse entendre qu'il vaut mieux utiliser le fumier que le compost (j'ai vérifier les chiffres que tu donnais en référence... il n'apprennent rien de plus... et me confortent dans ce que je sais de la qualité constitutionnelle d'un compost domestique dans le cadre d'un jardin écologique... mais là n'est pas le propos)

J'entends bien tes arguments sur les apports différenciés en fonction des besoins spécifiques des plantes... Ils sont très justes et tu as raison de les rappeler. Je rajouterai que souvent les jardiniers (moi le premier) ont tendance à avoir la main très lourde et à mettre un brouettée là où deux pelletées suffisent. Ce n'est pas très grave dans l'absolu... mais il ne faut pas se plaindre ensuite de ne pas avoir assez de compost

Pour moi, avoir recours au fumier se conçoit dans le cadre d'un jardin neuf. Je comprends tout à fait qu'on puisse y avoir recours la première année... car on n'a rien d'autre...

La question n'est pas là .

Pour moi la question est comment et avec quels outils je travaille mon sol en fonction du mode de fertilisation que je choisi ? De cela découle "mon" jardinage.
Mais c'est certainement dans un post plus ancien et je vais poursuivre mon immersion passionnante* dans ce forum...

J'espère ne pas avoir été ennuyeux.

* je n'ai pas fait ce que je devais faire aujourd'hui car j'ai passé beaucoup de temps à vous lire. Quand je me suis inscrit il y a quelques jours on m'a gentiment prévenu que la tomate était un piège... en fait c'est le forum le premier piège

Ben moi,

j'ai tout compris dans le post d'Alain Redon.

Et si tu d'adresses à lui personnellement, c'est mieux de le préciser.

Par contre, je n'ai pas bien compris ce que tu voulais précisement exposer en plus du message initial.

Sinon, qui peut répondre à ma question?

Toma44,
(toute règle est bonne si on la pratique pour soit même...)

Toutes les feuilles ne font pas l'affaire (certaines mettent des années à se décomposer, le platane par exemple) d'autres sont réputées ne pas faire l'affaire mais le font très bien (noyer, par exemple).
Pour les feuilles de fruitiers que l'on craint atteintes d'une maladie cela dépend de la taille du compost et donc de sa capacité à monter en température... Visiblement ça ne va pas faire l'affaire (surtout en hiver où beaucoup de chose se mettent au repos... y compris le compost)

D'une manière générale il vaut mieux les broyer avant de les intégrer dans le compost (avec une tondeuse par exemple)

J'espère que cela répond à ta question

Par contre, je n'ai pas bien compris ce que tu voulais précisement exposer en plus du message initial.

ce n'est pas grave.

Merci, Alain, de me mettre dans les experts.. que je ne suis pas. Je serais plutôt un "curieux" au sens du XVIIème siècle, quelqu'un qui s'intéresse à la question.
Pour le fumier, c'est vrai que la règle d'or --comme pour tout-est de faire avec ce qu'on a sur place.
Maintenant, on fait la distinction entre les différents fumiers depuis au moins La Quintinie . Je n'ai pas ces distinctions en tête, mais on trouvera un tableau bien fait (également sur les éléments minéraux dont il est aussi question) chez Denis Pepin : "Compost et paillage au jardin".
Si je retrouve mes notes sur la Quintinie, je vous les résumerai. Il y a déjà un chapitre page 241 de l'édition Acte Sud . Comme les auteurs modernes, il pense que le fumier de mouton est le plus riche. On sait qu'il s'est largement servi du fumier de cheval des écuries royales (le plus "chauffant") pour développer ses légumes primeur sur couche qui plaisaient tant à Louis XIV. Il y a surtout une description très fine des utilisations selon le degré de maturité.

Pour les feuilles, je pense effectivement qu'il faut éviter les feuilles de fruitier dans un compost qui ne monte pas en température. Je crois avoir lu aussi que les feuilles d'arbres "pionnier" tels que bouleau ou robinier sont les plus pauvres.

Terreau de feuille : sans valeur nutritive. Utilisation : rempotage semis, équivalent de paillage. Ce sont les conclusions de la Quintinie.
Je l'utilise ainsi en espérant aussi qu'il acidifie légèrement la terre, donc en corrigeant une terre calcaire. Qu'en pensez-vous ?

Pour les feuilles, je pense effectivement qu'il faut éviter les feuilles de fruitier dans un compost qui ne monte pas en température. Je crois avoir lu aussi que les feuilles d'arbres "pionnier" tels que bouleau ou robinier sont les plus pauvres.

oui, surtout si ces fruitiers présentent des signes évident de maladies.
Comme pour le BRF, il est plus intéressant d'utiliser des essences climatiques mais il serais dommageable d'écarter systématiquement les essences dit pionnières.

plus que de savoir quel fumier est le plus riche, c'est à quel sol est destiné ce fumier qui est important. par exemple, on utilisera , de préférence, un fumier de bovin pour un sol léger, sableux. Encore faut il avoir le bon fumier a disposition.

Oui justement, chez la Quintinie, il y a des pages très intéressantes sur quel compost pour quel sol, mais je ne retrouve plus où .

je remet en avant ce post très intéressant, je suis en plein dedans

Je reviens sur le terreau de feuilles. Certains ont l'air de s'en servir en le considérant comme aussi bon qu'un terreau ordinaire. Par exemple Collaert qui l'utilise volontiers comme couche du dessus d'une lasagne pourvu qu'il soit bien mûr (18 mois). J'ai constaté en effet qu'un terreau de feuilles de 9 mois peut provoquer une soif d'azote.