Des nouvelles des greffes d'aubergines Malaysian Dark Red sur Solanum torvum et de tomates sur ST.
AuberginesJ'avais donc signalé un comportement incompréhensible et j'avais mis des photos à 5 semaines post greffe : les scions ne mourraient pas mais ne poussaient pas en faisant des feuilles minuscules et parasitées.
La semaine dernière, les 7 semaines de greffe ont été bouclées (presque 8 aujourd'hui) et toujours pareil. J'ai même supprimé un oeil sur le scion le plus faible, mais ce qui m'a mis la puce à l'oreille, c'est que le scion le plus fort a sorti une nouvelle feuille paraissant enfin un peu, je dis bien un peu, plus vigoureuse.
Alors là je me suis dit, c'est pas possible il se passe quelque chose de tout à fait anormal, il faut
que je sache quoi. Et comme je suis têtu, je crois que j'ai fini par comprendre.
Hier en fin de journée et soirée, orage avec pluie violente. Depuis 7 semaines et demi que c'était à l'abri, j'ai pensé que ça ferait du bien à la plante de se faire mouiller, bien aussi contre les micro cochenilles installées par les fourmis. Ce fut donc fait et elle s'est pris une sacrée rincée.
A la mi-journée, je l'ai mise en position plus protégée car un soleil violent arrivait sur la terrasse et elle ne l'aurait pas supporté. Soudain, le bon génie des jardiniers m'a envoyé une
illumination ! Les attaches, put... de bor.. de mer... , depuis presque 8 semaines à demeure ! Je ne les avais pas enlevées car je pensais que tant que la plante ne manifestait pas une réelle reprise ce n'était pas soudé. Comment ai-je pu être aussi bête ?
Mon expérience préalable de psycho maniaco greffeur m'avait pourtant appris qu'en 3 semaines maximum c'était soudé, et la plupart du temps en deux...
Je me suis donc précipité le cœur battant et la sueur au front sur le scion le plus vigoureux pour enlever de mes mains fiévreuses la ligature en plastique. Et là, et là, et là,
l'explication ! Le lien de plastique, à la fois trop serré et en place depuis trop longtemps avait littéralement exercé une strangulation sur l'écorce, très visible en comparant le diamètre de cette zone à celui de la portion de tige immédiatement sous-jacente : le diamètre de la zone sous lien était nettement plus petit. La sève élaborée ne passait plus ! Comment ai-je pu être aussi con !
Sinon, la soudure est tout à fait satisfaisante bien sûr.
J'ai déballé aussi la greffe la moins robuste, et là par contre, pas d'écorce étranglée. Il me semble assez probable qu'il s'agisse ici d'un phénomène de dominance, cette tige du PG est beaucoup moins forte et l'énergie de la plante part avant tout dans la plus robuste des deux.
TomatesLes photos postées le 21 juin montraient une double greffe de tomate sur un PG bifide de Solanum torvum à 11 jours. Ca paraissait prometteur et ça s'est confirmé. Belle soudure sur la branche la plus forte et belle croissance foliaire.
Las, mon coloc a organisé une fiesta de fin d'année samedi il y a 9 jours. Sachant qu'il y aurait des mômes courant partout avec parents qui s'en foutent, j'avais planqué chez le voisin tout ce qui était précieux. Oui mais je n'avais pas pensé aux greffes discrètement rangées à l'ombre le long du mur côté cuisine.
Cette greffe de tomate qui paraissait si bien partie et pour laquelle j'avais utilisé une nouvelle façon de faire et que je surveillais comme la prunelle de mes yeux depuis trois semaines : cassée ! Probablement par les petits mômes dont une toute petite fille qui tripotait tout.
J'étais fou de rage, j'ai failli faire du pâté de mômes...
Cassée mais pendante, parrallèle à la tige du PG, donc avec encore une attache.
Je faisais une gueule de 500 pieds de long et je me suis enfermé dans ma chambre jusqu'à ce que la copine du coloc trouvent les mots pour me faire réintégrer le groupe.
Toutefois, j'ai constaté le soir venu que l'extrémité avec ses feuilles se redressait. En regardant bien, j'ai réalisé que la partie centrale du scion de tomate était bel bien sectionnée mais que les bords droits et gauche étaient toujours attachés. Je me suis mis à rêver, et si je pouvais la sauver ?
J'ai donc redressé la tige en la bloquant avec une baguette et des liens de raphia. J'ai eu beau prendre mille précautions, l'un des bords s'est coupé lorsque je l'ai remontée.
Je me suis dit, cette fois c'est foutu !
Mais bon, toujours mon côté breton et opiniâtre, je n'ai pas laissé tomber. Tout d'abord, j'ai enlevé la feuille la plus développée pour réduire l'évaporation, ensuite j'ai soigné du mieux que j'ai pu la stabilisation par les liens de raphia.
Et bien vous me croirez si vous voudrez, 9 jours après ce drame épouvantable, la greffe est sauvée et recommence à pousser !!!
De toute façon, vous allez me croire car je vais prendre des photos demain matin, des greffes d'aubergine et des greffes de tomates.
Au passage, j'avais les jours précédant cette funête (contraction de funeste et de fête) pratiqué un double bêchage à la John Jeavons sur une de mes deux planches principales, celle qui longe la terrasse. J'avais réussi à faire un billon très meuble couvert d'un bon paillage pour retenir l'humidité et avec une zone profonde pour les racines. J'en avais chié et perdu des litres et des litres de sueur, mais le résultat était là : beau !
Deux semis spontanés de concombre qui étaient au bord de la planche côté allée en ont profité et ont explosé, je mange les concombres depuis une semaine. Ils formaient déjà il y a 9 jours un beau réseau, heureusement ! Des invités sont passés du bord de la terrasse à l'extérieur en marchant au bout de la planche là où il n'y avait plus de concombre (presque, quand même 2/3 tiges piétinées). J'ai pris conscience de l'ampleur des dégâts le lendemain matin : des pas de 15 à 20 cm de profondeur dans la couche de surface ameublie !!!
Obligé de corriger le désastre avec une petite fourche à main.
Vive la coloc !