Hypero Tomo
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Ma tomate préférée: CDB orange
la bataille des potagers saison 2
Pour Noël, je me suis offert un bouquin absolument passionnant ; « le génie du sol vivant » de Bernard Bertrand et Victor Renaud, complété par « le guide du nouveau jardinage » de Soltner. Ca fait suite aux différents écrits autour du BRF, des mycorhizes, ça vulgarise les travaux de Bourguignon, au passage ça fout un peu la trouille sur l’état du sol, mais en tout cas ça laisse entendre, qu’un sol peut se régénérer, et ça donne quelques pistes pour cultiver dans un objectif d’aggradation. D’après ce que j’ai compris, la première chose à faire après couvrir le sol en permanence, c’est de ne surtout pas bêcher ou retourner la terre. Et ça, c’est une idée qui plait bien à mon dos !!! Mais le castor n’y croit pas une seconde. Je vais donc continuer les expériences dans mon jardin avec culture sur butte, culture sur paillis, pas de motoculteur etc…
Je pars d’une terre en très mauvais état, avec un sol compact limite asphyxié, si j’en crois les bio-indications des plantes qui y poussent à foison (potentille rampante, ail des vigne, pissenlit). Cela dit, j’ai hâte de voir ce qu’il va se passer sur mes buttes qui n’ont pas du tout été piétinées depuis un an, normalement elles devraient être bien plus productives cette année.
Par rapport à l’an passé, je vais supprimer une demie butte qui était mal placée et la transformer en « planche » et j’ai créé quelques planches de plus disséminées dans le terrain de façon à ce qu’elles soient là où il y a le plus d’ensoleillement. Je ne sais pas si c’est le manque de soleil, ou la terre trop compacte, ou alors que je suis complètement nulle, mais l’an passé, j’ai eu moitié moins de légumes que le castor (à surface égale) qui a un potager idéalement exposé, et une terre cultivée depuis 10 ans.
Et découverte de l’an passé, j’ai dans mon jardin un tas de gravats et de tuiles cassées entouré de murets de pierres que j’avais laissé en friche, et où poussait des orties, des ronces, des potentilles faux fraisier, de la chélidoine, des primevères et des escargots, et que je voulais débarrasser depuis que nous avons emménagé, mais sachant que comme nous n’avons aucun accès pour un véhicule dans cette partie du terrain, il aurait fallu le débarrasser à la main, donc...
Et bien à présent pour rien au monde je ne m’en séparerais : Puisqu’il était inenvisageable de virer ce tas, j’ai décidé il y a deux ans d’en faire un jardin d’aromatiques et de plantes vivaces, donc j’ai planté en plein milieu un pied de rhubarbe. (Je n’ai jamais eu de chance avec la rhubarbe, à chaque fois elle crève avant de faire des feuilles suffisamment grosses). J’y ai également mis des pieds de menthe et de la mélisse, puisque ça a tendance à être envahissant. Au printemps dernier, j’ai étalé 3 cm de BRF, et j’ai planté fleurs, marjolaine, hysope, rue…, et pendant l’été j’ai refait un muret effondré depuis bien longtemps pour consolider le tout.
Vous ne pouvez pas imaginer le nombre de salamandres que j’ai trouvé dans ce mélange de roches, de tuiles brisées, de gravier, de terre ! Je n’arrose jamais cet endroit faute d’un tuyau suffisamment long, malgré ça, j’ai eu des kilos de cotes de rhubarbe, plein de fleurs, et la menthe a explosé. Pour les autres aromatiques on verra ce que ça donnera cette année. Je suppose que les tuiles absorbent l’eau et la restituent petit à petit. Du coup, je me demande si je ne vais pas creuser quelques fosses de ci de là pour les remplir de tuiles concassées et y planter des plantes gourmandes en eau. Pas des carottes hein ? mais pourquoi pas un hortensia ?