une bonne nouvelle .....
http://www.zegreenweb.com/sinformer/se- ... Y.facebookou pour éviter d'aller sur le site, bonne lecture :
Se shooter au compost… une alternative à la déprime !
par Guillaume Duhamel, Vendredi 3 février 2012
Présente dans le compost, la bactérie non-pathogène Mycobacterium Vaccae agit comme un anti-dépresseur
Dans le compost réside entre autres la bactérie M. Vaccae, remarquable à bien des égards. Ou comment concilier santé et protection de l’environnement, une fois de plus…
Ne pas se fier à son intitulé barbare et ne pas perdre de vue qu’une bactérie peut tout à fait ne pas être pathogène. Mycobacterium vaccae est une amie qui vous veut du bien. Un microbe par définition invisible à l’oeil nu qui agit comme une drogue psychotrope dès lors qu’il pénètre le corps humain.
Il est ainsi prouvé scientifiquement que son inhalation entraîne une augmentation des niveaux de sérotonine et de noradrénaline, deux neurotransmetteurs dérivés d’acides aminés qui jouent un double rôle d’hormone et de neuromédiateur du système nerveux central. En clair, M. Vaccae (NDLR : qui appartient au même genre que Mycobacterium tuberculosis, la bactérie qui provoque la tuberculose) fonctionne de la même manière que des anti-dépresseurs, sauf qu’elle ne nécessite aucune ordonnance et est évidemment gratuite.
Comme souvent, cette heureuse découverte, qui remonte à environ une décennie, a été le fruit du hasard. On la doit à une dénommée Mary O’Brien, médecin qui créa un sérum à partir de la bactérie et l’administra à des patients atteints de cancers du poumon dans l’espoir qu’il stimule leur système immunitaire. À défaut de guérir, les personnes hospitalisées s’en trouvèrent ragaillardies et déclarèrent moins souffrir que celles n’ayant pas reçu de doses de bactéries. Des expériences menées sur des souris vinrent confirmer l’effet stimulant de M. Vaccae, qui pourrait de surcroît jouer un rôle immunothérapeutique pour d’autres maladies plus ou moins graves comme la lèpre, la tuberculose, l’eczéma et le psoriasis.
L’auteure Pagan Kennedy, à laquelle nombre de nos confrères, le New York Times par exemple, ouvrent régulièrement leurs colonnes, témoigne : « L’odeur du compost frappe comme un coup de poing et ravive des souvenirs […] Les scientifiques appellent “géosmine” cette saleté qui confère un goût terreux aux betteraves et aux carottes. C’est la saveur de la vie ».
L’hypothèse de la présence d’autres bactéries non-pathogènes dans le compost ne peut être écartée. En attendant, malgré un aspect peu ragoûtant de prime abord, il y a pléthore de raisons de le pratiquer. À l’attrait écologique indéniable que suscite la valorisation des déchets organiques s’ajoute en effet Mycobacterium Vaccae, un microbe qui, l’air de rien, peut (re)donner le sourire. On dira que la nature a bien fait les choses. Une fois de plus.
Crédits photos : flickr / lindsay.dee.bunny - normanack