Ouais, faut le dire vite ...
Après avoir fait cloquer les poivrons, je les ai enfermés dans une boite tupp parce qu'il paraît que c'est plus facile à éplucher ensuite...
Bon, au bout d'un certain temps, j'ai commencé à retirer la peau... Assez rapidement, il a fallu que je me mette à chanter " om mani padme hum "...
Tandis que je me débattais avec des morceaux de poivrons affreusement mous, pour ne pas dire gluants, de curieuses pensées me traversaient l'esprit...
Je pensais aux millions de mamas italiennes ou mères abusives juives et pied-noir, aux milliards de femmes indiennes, chinoises ou africaines qui passent leur vie au coin de la cuisinière ou du feu à préparer des petits plats pour des enfants et des maris ingrats qui ne pensent jamais à les remercier, quand ils ne les remercient pas en leur tapant sur la gueule...
Mes soeurs, je vous aime...
Voila, après une heure de boulot, il reste de quoi remplir un 1/2 bocal... Enfin, non... Comme c'était franchement humide, j'ai tout remis sur la grille au four pour tenter de sécher les restachous de cette expérience quasi féministe... Je pense qu'après séchage, il restera de quoi remplir l'équivalent d'un petit pot de bouillie pour bébé, nourriture amoureusement mise à chauffer au bain-marie par des millions de femmes occidentales nanties qui sortent de chez la manucure, ou d'autres millions qui bossent en usine et qui n'ont pas de temps à perdre à essayer de préparer ce genre de conneries...
Il me reste l'équivalent d'une dizaine de grilles à préparer... Rendez-vous dans une semaine...
Avant le 2e séchage...