Bien, fort de vos conseils, me voilà parti vers ma barquette avec ma meilleure loupe, une pince à épiler et une lame de rasoir. La pharmacienne n'avait pas de scalpel. Et puis elle commence à trouver bizarres toutes mes demandes pour les tomates les stylos ou autre...
- "Dites, z'auriez pas de la teinture d'iode, c'est pour les tomates ?"
- "Bonjour, je voudrais une poire à lavement, c'est pour mes stylos."
- "Mmmh, je vais vous prendre un petit scalpel pour faire germer mes graines de piment."
Je pense qu'elle me prend pour un toxico, rigolo mais bizarre. Je vais lui demander de la morphine un de ces quatre, ça va la soulager je pense de me voir rentrer dans la normalité.
Donc, disais-je, ma lame de rasoir. Je me rase peu, et en général au coupe-chou, mais, figurez-vous que je garde beaucoup "au cas où" et que j'ai une petite boite avec une ou deux lames de rasoir et une pince à épiler. Ah ah ! Voilà de quoi tenir tête à une personne de mon couple que je ne citerais pas qui me répète sans cesse:
"mais jette moi ces machins".
Ha !
Et alors, ça fait moins la maline là hein ? On l'avait pas vu venir le coup du piment hein ? Mmh. Je m'égare.
Donc j'y vais. Fier. Et altier. Et avec un bout de pain pasque c'est l'heure du goûter.
Et là pouf, rebondissement.
Oui pasque j'avais dès hier tenté un soin façon "médecine douce". Comme selon vous l'enveloppe trop sèche empêchait la sortie de la tige, j'avais disposé sur chaque plantule concernée un petit bout de papier toilette (si, si), que j'ai arrosé un peu plus que je ne le fait en général (hier après midi, hier soir et ce matin).
Et bien vous me croirez ou pas, ça a marché du tonnerre ! Voyant mes plantules tenter crânement leur chance, je n'ai ensuite eu qu'à les aider délicatement comme je le fais parfois pour les tomates, d'une main de velours dans un gant de flanelle. C'est assez émouvant d'ailleurs, cette sensation de libérer une petite tige qu'un souffle un peu appuyé pourrait détruire. La douceur que cela nécessite. j'aime bien. J'ai donc libéré quelques graines (quatre), laissé quelques autres se débrouiller car elles semblent en bonne voie seules, et réappliqué la technique dite du papier toilette pour une me semblant un peu en galère.
Bon, j'ai ensuite rangé dans ma petite boite les lames de rasoir sous les huées d'une partie de ma cellule familiale dont je tairais le nom par charité.
Une des convalescentes:
J'espère qu'elles rattraperont vite leur retard.
En tout cas, un grand merci à vous pour ce diagnostic tout à fait pertinent qui m'a permis de rêver à des piments cet été. Peut être même a des piments en forme de zizi. Je suis joie.
Ah oui, j'allais oublier, une photo des lentilles de Tarninou junior, il m'en voudra si je n'immortalise pas ces graines qu'il me tanne pour semer depuis trois mois. Au deuxième plan les Clémentines qui sont frêles, mais saines.
Merci encore.
C'est l'histoire d'un tétard qui croyait qu'il était tôt alors qu'en fait il était tard. Il était dans les temps.