Bonjour à toutes et à tous,
pas facile de trouver du temps pour faire un point sur ce début de saison. Je tiens à partager mon expérience de couche chaude, aussi bien pour rendre compte de mon essai pour ceux qui hésitent à le faire, que pour recevoir des conseils de ceux qui ont déjà expérimenté.
Pour la réalisation de la couche chaude, il faut du fumier de cheval, et ça tombe bien j'en ai deux qui dorment au box toutes les nuits et qui parfois y passent la journée quand je ne peux pas les rentrer le soir ou les sortir le matin.
C'est d'ailleurs en voyant le tas de fumier fumant et exempt de neige en hiver que j'ai confiance en la méthode (qques recherches sur internet m'ont conforté sur les chances de réussite).
Si vous n'avez pas de fumier, renseignez vous auprès d'un centre équestre ou d'un particulier qui a des chevaux, ils seront ravis de se débarrasser du fumier (d'autant plus si vous vous proposez de le prendre directement dans le box, ce qui évite au propriétaire des manutentions et qui le rend encore plus apte à accéder à votre requête). C'est ainsi que chez moi des voisins et amis qui ont une remorque et un jardin m'appelle pour savoir vers quelle date ils pourront venir se servir. (je vous rappelle qu'il faut le laisser reposer un an avant de l'utiliser pour les plants).
J'ai donc ramené du fumier frais sous la serre, mais une photo vaut mieux qu'un discours :
Je n'ai rempli qu'au 2/3, la semaine prochaine je complèterai le 1/3 manquant avec le meilleur du fumier (celui dont la paille devient rouge).
En attendant, je recouvre avec la bâche et je prends la température tous les jours. La température est prise avec un thermomètre sonde à 10 cm de profondeur et en surface. Voici les résultats :
jour / T°C à 10 cm / T°C de surface
1 / 16.5 / 12
2 / 29.2 / 12.2
3 / 40.9 / 12
4 / 59.7 / 16
5 / 60.6 / 18.5
6 / 60.8 / 20.5
7 / 57.5 / 19.7
8 / 55 / 21
9 (hier soir) / 52.9 / 18
Qques petites précisions : la température de surface est influencée par la T°C de la serre et par la couche chaude. La chaleur est plus conductive que rayonnante : il suffit que l'extrémité de la sonde soit au contact du moindre morceau de paille pour que je gagne 3 à 4 degrés. En témoigne également les 22°C de l'eau des arrosoirs que je pose sur la couche chaude et que je recouvre avec la bâche.
Les désagréments : Dés le premier jour, grosse éclosion de mouches (rien de plus normal, c'est les mêmes qui sont dans les box). A partir du jour 3, odeur très forte de fumier, heureusement c'est devenu plus respirable à partir du jour 6 (j'étais inquiet à un moment, pensant que l'odeur resterait imprégnée ad vitam æternam). L'odeur est maintenant légère.
En résumé, la couche est montée très vite en température (60°C à 10 cm de profondeur) au bout de 4 jours, c'est resté stable jusqu'au jour 6 et je pense que ça va dorénavant baisser régulièrement.
Il me reste à compléter la couche chaude à la bonne hauteur, je pose dessus mes bacs contenant des godets (la taille des palettes et calquée sur la taille des bacs qui vont entièrement recouvrir la couche) et à faire mes semis (je recouvre ensuite de plaques de plexi).
Mais mon soucis est le suivant, la chaleur de la terre des godets sera t-elle suffisante? Pour le savoir, je vais mettre à germer des graines dans la maison et sur ma couche (le but étant l'année prochaine de perfectionner ma couche chaude et de tout faire germer sous serre).
Je nage donc en pleine expérience.
Volontairement je n'ai pas arrosé la couche, je la trouve suffisamment humide (+ recouvert par la bâche)
J'ai cependant l'intention d'arroser copieusement à l'eau sucrée avant de rajouter le dernier tiers.Je ne manquerai pas de vous faire part de mes résultats (même si ce sont des échecs)
Merci aux généreux contributeurs de la couche chaude.
Les pommes de terre plantées le premier janvier pointent le bout de leur nez.
A bientôt.