Mycorhizes - recherches conseils

Bonjour !

En 2016 je compte, entre autres nouvelles expérimentations, tenter l'ajout de mycorhizes lors de la plantation de mes tomates en pleine terre.
J'en espère des plants plus vigoureux et une terre plus saine.

Est ce que quelqu'un a déjà fait l'expérience, et avez vous des produits à me conseiller, ainsi que des conseils pour procéder ?

regarde par là
topic14269.html

Le sujet...( naïvement ) m'intéresse... Dans mon jardin pousse des coprins (hélas, pas le chevelu) , et des pieds bleu ( cette année, je les attends encore). Bien sûr, c'est dans des coins spécifiques ; les coprins sont sur du BRF vieux de 2 à 3 ans. Et j'ai essayé de faire pousser une variété ( un Hericium )... en vain.
Mais, vu ce que j'ai vu sur le net, et je suis surpris, ça a l'air simple cette affaire. Saupoudrer ou diluer un produit je pourrais m'y essayer. D'autant que sur les pages que signale Heidi c'est encourageant!

Oui ça semble efficace. Encore faut-il ensemencer avec les bonnes souches et dans les bonnes quantités.

J'ai eu durant des années un magnifique "rond de sorcière" sur ma pelouse.
Le rond allait en s'élargissant d'année en année, et l'herbe était beaucoup plus haute et verte sur le pourtour du rond, même durant les sécheresses.
Seulement le fait que le cercle s'élargissait semblait indiquer que la terre s'épuisait plus vite à l'emplacement du mycélium.

salutations
je ne sais par où commencer tellement le sujet est vaste, aussi simple que compliqué. prenons le par un bout...
appeler l'inoculant "un produit" est une mauvaise façon de voir les choses. c'est, le plus souvent, un mélange de plusieurs souches de spores de champignons mycorhiziens arbusculaires. (le dernier inoculant que j'ai en contient 6). elles sont mélanger à un "adjugent" pour facilité leurs applications et leurs conservation. l'appeler "produit" c'est le classer au même rend que les produits agrochimiques.
utiliser ces inoculants démontre un besoin de remplacer ce qui devrais se faire naturellement. il faut donc avoir un sol un bien piteux état pour en arriver là. utiliser ces inoculants en travail du sol n'a pas de sens non plus, comme les utiliser conjointement avec des biocides ou engrais de synthèse.
je ne les utilises que pour répondre à l'impatience de certain de mes clients ou pour répondre à une situation particulière. dans les autres cas, les plus courants, la nature fait le travail.
la méthodologie maintenant. les spores doivent être apporter au moment du semis, c'est l'optimal. on peut aussi le faire lors du premier repiquage mais il ne sert à rien de le faire au moment de la mise en place, c'est déjà tard, trop tard même à mon sens (même si je n'ai aucun étude sur le sujet et ne me fie qu'a mon instinct et mon sens holistique).
les champignons, pour pouvoir vivre et remplir leur rôle, ont besoin d'un sol vivant, humifère et riche en carbone. cette affirmation doit vous amenez à réfléchir avant tout à votre sol et votre mode de culture. le labour profond, le fraisage au motoculteur et l'absence d'une litière permanente sont antagonismes à la survie des champignons et à leurs pleine expression.

Merci de ces précisions de "pro", bio-potagiste. Rien ne remplace l'expérience, surtout quand on a une esprit curieux et ouvert.

J'imagine que les mycorhizes sont surtout utiles lorsque le sol est sec et pauvre.

Pour ma part je n'utilise plus ma motobineuse, et je ne bêche que les endroits ou je vais semer des légumes racines.
Le reste du potager, je le recouvre de déchets végétaux divers et de fumier de cheval à la fin de l'automne, puis j’aère à la grelinette au printemps.
La plupart du temps je n'arrache plus les plantes mais je les coupe au raz du sol.
Ceci dit, cette méthode de culture a aussi ses inconvénients, et notamment de maintenir en vie indistinctement les bons et les mauvais organismes. J'ai notamment beaucoup plus d'attaques parasitaires que mes collègues jardiniers qui bêchent à grosse mottes en automne et qui laissent geler la terre sur 30 cm.
Bien sur on peut faire confiance à la terre pour maintenir l'équilibre biologique adéquat, mais dans la mesure ou je cultive aussi des variétés de légumes qui ne sont pas adaptés à ma région, j'ai constaté que les choses ne vont pas forcément d'elles mêmes et que certains apports (naturels) peuvent être utiles.
Il n'est pas dans mon intention de mélanger des à des engrais ou pesticides. L'idée c'est justement de s'en passer complètement !
Ces dernières années, malgré mes précautions, j'ai perdu pas mal de pieds de tomates et de poivrons à cause de prolifération de certains champignons dans le sol. Je me dis qu'en ensemençant avec des souches de champignons bénéfiques, ceux ci vont occuper la place et empêcher les champignons indésirables de proliférer. Mais bon, j'en sais rien, je souhaitais juste faire l'expérience ...

Concernant le "produit", j'ai employé ce mot parce que bien sur les mycorhizes sont commercialisés par des marques, et deviennent donc des références commerciales comme les autres. Si quelqu'un me procure gracieusement des mycorhizes, je ne les qualifierai pas de "produit".
D'ailleurs je n'aime pas non plus ce terme, et ça m'agace qu'il soit utilisé si génériquement.
Par exemple on voit un grand chef à la télé qui présente une recette à base de tomates. Il montre une belle tomates ancienne et il dit : "j'ai là un bon produit", ce qui me hérisse à chaque fois

ce n'est pas toi qui avait utiliser le terme "produit", c'est joel56 mais m'a remarque n'avais rien de désobligeant non plus, je recherche plutôt l'éveil de la pensée.
je vois que tes pratiques culturales sont déjà bien évoluées. tu sauras quand tu auras atteint "l'optimum" quand même la grelinette ne sera plus nécessaire. ceci dit, il est vrais que le fait de cultiver des espèces peu adaptées à ton micro-climat te complique les choses. c'est là le défi des agroécologistes de demain, savoir résoudre des problèmes ou faire l'impasse sur certaine cultures non adaptées.
je revient plus tard finir mon intervention, dsl.

Bjr.
Le monde des champignons est un monde immense.
Les spores sont si petites qu'on peut croire en trouver partout de chaque espèce.
Les pieds bleus ( plutôt un tricholome nu) j'en avais tous les ans plein sous tous les dalhias dès que j'ai mis une année du fumier de cheval.
En me servant de pommes pressées comme fumier lors d'un petit bêchage, le bout bêché était couvert de morilles des jardins , en fin de printemps.
En semant des graines de cèdre dans du bon terreau, les plantules mourraient rapidement. Mais en ajoutant de la terre récupérée près des racines d'un cèdre, les plantules ne mourraient plus.
Même dans un sol qui convient les trufficulteurs plantent plutôt des chênes mycorhizés et pas des glands. Est ce nécessaire ou le semis de glands peut il suffire?
Ours08

Est ce nécessaire ou le semis de glands peut il suffire?

sur ce point, je n'ai pas la compétence pour te répondre. je ne suis intervenue qu'une seule fois sur une truffière où l'apport de brf et de couvert végétaux à cycle long ont donnés de bon résultats.

pour finir, mogui, pour l'effet protecteur que tu recherche, c'est à l'ensemble de la vie du sol que tu doit faire appel (3630 viedusol) un apport de brf correctement fait sera bien plus efficace que l'apport de myco'. en plus, le brf t’apportera les myco'. à toi, par la suite, d’entretenir le sol vivant pour que cela perdure sans trop apporter de brf pour ne pas "bloquer" le sol.

J'imagine que les mycorhizes sont surtout utiles lorsque le sol est sec et pauvre.

en sol fertile et humide, les myco' sont naturellement présent. sache cependant que l'on trouve des spores de champignons même en Alaska et qu'un M3 d'air à paris en contient aussi plusieurs dizaines.

Ceci dit, cette méthode de culture a aussi ses inconvénients, et notamment de maintenir en vie indistinctement les bons et les mauvais organismes. J'ai notamment beaucoup plus d'attaques parasitaires que mes collègues jardiniers qui bêchent à grosse mottes en automne et qui laissent geler la terre sur 30 cm.

les début sont toujours plus difficiles mais si tu t'accroche et procède avec discernement, c'est toi qui sera gagnant au final. cela a toujours été le cas pour mes potagers. tu doit laisser le temps aux chaines trophiques de se mettre en place, d'être pleinement fonctionnelles les une avec les autres et, ensuite, les antagonismes rempliront leurs rôles.

Mogui dit : ""Il montre une belle tomates ancienne et il dit : "j'ai là un bon produit""

Et si ça se trouve sa belle tomate ancienne est un abominable F1, produit par un maquignon de la tomate : la tomate a l'air ancien, en réalité c'est peut-être bien une de ces nouvelles cochonnerie de tomates industrielles insipides, déguisée en tomate ancienne pour tromper le gogo !
On trouve ça maintenant sur les marchés, et même des plants dans certaines jardineries.

je vous met une petite vidéo en guise d'introduction au myco'. cela permettra a ceux désireux de comprendre la base de la mycorhization.

Regarder sur youtube.com

excellente vidéo

c'est joel56 mais m'a remarque n'avais rien de désobligeant non plus

Ouf ! je vais essayer de poursuivre avec ... quelques efforts sémantiques !

Je suis dans une situation assez proche de mogui. Soit je paille, soit je sème de la phacélie, de l'avoine ( l'an prochain, j'essaie le seigle pour les semis tardif) ; je ne passe la grelinette que pour les carottes, les panais , les radis... bref, pour les racines. Comme j'aime bien les champignons, et que les échanges, la vidéo... montre bien des interactions avec des légumes, je m'interroge. Globalement, " brf et de couvert végétaux" pour reprendre " le bio potagiste" je connais. Brf sous les cassis, les groseillers... couverts végétaux ailleurs, en fait souvent là où, en novembre ne pousse pas un engrais vert.

1 - j'arrive à la conclusion après moultes pages lues sur ce sujet, que je pourrais peut-être améliorer les choses pour les carottes ( toujours problématiques) , peut-être les tomates ( le serre et un abri en 2015 ont déjà donné de bons résultats).

2- j'ai évoqué ailleurs un problème de rouille avec des cassis (un champignon qui passe par des pins et que je traite avec de la prêle et un peu de BB... voir topic14744.html ). A leur pieds, il y a du brf et cela depuis 3/4 ans (année de création du jardin). Dans ce brf poussent des coprins.... mais ça n'empêchent pas ces problèmes... de champignons!!

super video

2- j'ai évoqué ailleurs un problème de rouille avec des cassis (un champignon qui passe par des pins et que je traite avec de la prêle et un peu de BB... voir topic14744.html ). A leur pieds, il y a du brf et cela depuis 3/4 ans (année de création du jardin). Dans ce brf poussent des coprins.... mais ça n'empêchent pas ces problèmes... de champignons!!

Cronartium ribicola ( ta rouille) est un basidiomycètes. à ce titre, la BB pourrait faire l'affaire si tu traitais préventivement de façon répété mais cela pose un problème, la BB que tu applique vient sérieusement contrarier les effets BRF, voir les annules selon la concentration de cuivre dans l'horizon de surface.
heureusement, il y a une solution. le thé de compost à aération active ou oxygéné (je te met le nom complet, comme cela, tu pourra faire tes recherche sur le net). c'est ce que j'utilise depuis des années et qui me permet de ne pas connaitre ces genres de problèmes sur de nombreuse plantes potagères et fruitiers. tu peut l'utiliser autant de fois que tu le veux sans aucun risque pour le sol, le paillis ou le brf.
je ne peut pas tout t'expliquer ici par manque de temps mais si tu a des questions après avoir fait tes recherches, j'y répondrai sans problème.

1 - j'arrive à la conclusion après moultes pages lues sur ce sujet, que je pourrais peut-être améliorer les choses pour les carottes ( toujours problématiques) , peut-être les tomates ( le serre et un abri en 2015 ont déjà donné de bons résultats).

avec le temps et de bonne méthodes culturales, tu arrivera à avoir un sol suffisamment vivant et souple pour semer tes racines sans travail préalable. j'y suis toujours arriver, pas de raison que tu n'y arrive pas.