Jeu 12 Mar 2015 19:54 par Craonne
S'il faut vraiment mettre les points sur les I, ce qui n'était pas vraiment le but de mon intervention, les pommes de terre s'échangent en toute illégalité entre amateurs. Les associations ne travaillent avec les amateurs qu'à sens unique, à savoir, elles prennent les patates qu'on leur confie en conservatoire dans le but de les conserver, de les exposer et c'est tout.
Donc, les associations ne fournissent pas les particuliers, ce sont les particuliers qui fournissent les associations qui, souvent, ne reçoivent qu'une seule malheureuse patate de chaque variété. Vous pouvez imaginer que c'est long et délicat à multiplier.
Ce sujet est extrêmement délicat, le marché de la PDT étant une manne que les professionnels ne souhaitent pas laisser entre les mains des amateurs... Il n'y a qu'à voir comme certains créateurs variétaux essaient de s'approprier le fonds commun, c'est hallucinant. Et en tant que particulier ou association, il n'y a rien à attendre de ces gens-là en retour...
En cherchant un peu, on arrive à trouver des variétés " disparues ". Elles ont disparu des catalogues officiels, pas des jardins... Mais il faut chercher...
Quand je cultivais plusieurs centaines de variétés de patates, j'en ai distribué des milliers à de gens qui avaient tous juré la main sur le coeur qu'ils en prendraient grand soin.. Pour venir m'en réclamer de nouveau l'année d'après, soit parce qu'ils n'avaient pas pu les conserver, soit plus souvent parce qu'ils avaient tout mangé sans faire l'effort de les conserver. J'ai eu des centaines de demandes tous azimuts sous les prétextes les plus divers et même comiques, mais vu le peu de retour, j'ai décidé de mettre un terme à ces distributions en pure perte...
Tout un chacun a de beaux souvenirs, de belles histoires concernant les pommes de terre, mais peu sont disposés à faire un vrai travail de maintien, c'est pourquoi ce travail est désormais fait par les associations, avec une responsabilité et des moyens collectifs, y compris au niveau de la loi...
An Douar a zo re gozh evit ober goap anezhañ...
Si ça continue, va falloir que ça cesse... L'Autruche écologique, la tête dans le compost