"If it's worth doing, it's worth doing badly"En septembre 2014, mes abris à tomates ressemblaient à cela :
Des fers à béton de 4 mètres, deux bouts de bâches, et zou ! l'ambiance récup' se mêlait harmonieusement à celle plus naturelle du reste de la parcelle, sans jamais dénaturer l'esprit champêtre des lieux.
Un certain sens de l'organisation et de la gestion me fit laisser pousser librement les plants de tomates, qui, profitant de conditions idéales, exprimèrent toute leur exubérance.
Résultat : "C'est pas pratique", dixit ma promise dont tu peux apercevoir un bout d'épaule, au milieu d'une superbe végétation traversée par de larges allées.
Le mildiou s'invita tardivement mais nous savourâmes nos dernières tomates jusqu'en novembre, ce qui était le but à atteindre.
La remarque de ma Promise resta toutefois dans un coin de ma tête, dont l'intérieur est aussi bien rangé que l'intérieur de mon garage.
En mars 2015, j'achète des croûtes de Douglas ; au milieu des croûtes il y a un peu de tout, dont des longueurs de bois inutilisables et invendables :
Et là, moment magique : Inspiration ! Et si je reliais les deux abris à tomates ! Les fers à béton sont restés en place tout l'hiver. Les deux abris ne sont pas alignés l'un par rapport à l'autre, mais qu'importe ! Le souffle de la création m'emporte ! Du génie ! De l'audace ! Mes rêves sont habités par un abri à tomates fonctionnel, dans lequel ont peut se tenir debout et se déplacer à sa guise entre les plants de tomates.
Fin mai, les travaux commencent.
Lignes épurées, verticales audacieuses s'élançant fièrement vers les cieux, toute l'œuvre incite au recueillement, à la méditation. Cette construction est le témoignage de la petitesse de l'homme face à l'immensité de l'Univers.
Je peux enfin converser avec la Nature, à l'abri des éléments déchaînés, quand j'aurai mis une bâche, bien sûr.
Mais pourquoi construire un abri tomates si tard, fin mai ?
A cause de ça :
Nous sommes début avril ; je stocke tous mes plants repiqués à l' arrière de ma voiture, mais je me fais surprendre par un méchant retour du froid : -4° !
Adieu aubergines, piments, poivrons, tomates !
Il y a toutefois des rescapés : Big Rainbow, Persimmon, Hurma Deweese Streaked, Cleota Yellow, Brad's Blackheart, Jaune Saint Vincent, Russian Green, Furry Pink Boar, Brandywine Sudduth's Strain, Large Barred Boar, Couilles de Taureau, Absinthe Verte, Edouard Rouge, Big Yellow Zebra, Lime Green.
Je fais un nouveau semis.
Pour la bâche, je choisis deux bandes plutôt qu'une, pour pouvoir aérer latéralement -je vais enterrer les longueur-.
Bon choix, vu la canicule qu'il a fait, mauvais choix par fort vent ; je ne peux pas tendre correctement mes deux bâches, les deux structures en fers à béton sont légèrement décalées. Et les bâches sont roulées entre elles et maintenus par des pinces, qui sautent régulièrement lorsque le vent souffle fort, ce qui finalement arriva peu souvent. Mais j'ai du à plusieurs reprises courir sous la pluie pour refermer les deux bandes de bâches.
Les bâches sont maintenues à la structures par des serre-joints.
C'est vrai que vu de face, c'est terriblement moche.
La vue latérale est plus jolie :