La visite continueDeux autres photos du terrain pour compléter celles du 10 février dernier. Devant la maison à droite (c’est un peu le bordel ). Je prendrai des photos plus rapprochées de l’arbuste à la floraison blanche, superbe mais relativement fragile, le Musanda philipica. Ce cocotier va donner ses premières noix.
Le chemin d’herbe d’accès à l’enclos, mais le terrain va jusqu’à la piste qu’on voit au fond et des deux côtés. A gauche, dépassant au dessus du container, un avocatier, à droite un ramboutan, et au milieu au fond le petit (à cause de la perspective) est un, miam, corossolier. J’adore les corossols.
Il repart en floraison depuis quelques jours nonobstant les attaques de deux espèces de chenilles.
L’invasion de courgesCette courge moschata est un semis spontané issu de mes épluchures de légumes/fruits mises à pourrir en tas. Ensuite, j’ai mélangé ça à la terre d’un bac de culture en bois. Plein de chose ont germé, sans compter les germinations d’épluchures d’ignames, de vrais envahisseurs.
La plante est sans doute un semis de courge Martinica, un très bon F1 + ou – en forme de poire que cultivent nos agriculteurs, ce serait par conséquent un F2 de Martinica. Il n’y a qu’une plante, c’est donc de l’autofécondation. Elle est intéressante par sa vigueur et la taille très modérée des fruits avec une forme arrondie plaisante. Si elle a de bonnes qualités gustatives, je garderai des graines et j’essaierai de faire une sélection. Enfin ça, ce sera pour plus tard.
Au début il y avait un vieux bac en bois dont les planches sont déjà à moitié pourries. Il était occupé par de nombreuses cannes sans intérêt et des éléments bizarres (roues de brouette ?). J’ai tout viré, un sacré boulot pour dégager le fatras de racines. Bien entendu, j’ai tout gardé pour que ça pourrisse et que je le récupère ultérieurement. Le toit du carbet mitoyen était couvert d’une épaisse couche d’humus, j’ai tout gratté, avec les noix sèches de palmiers, et j’ai mélangé au sol. J’y ajouté pas mal de trucs venant de mon ancien domicile que j’avais gardés dans des sacs.
Quelques temps après la plantation, le 11 décembre, c’était comme ça :
Il y a deux ignames, 5 tayoves (= tarots) épinards – on en mange les feuilles – le plant spontané de courge musquée, qu’on distingue très bien, et à l’avant un plant de piment végétarien rouge :
Avec toutes les bonnes choses que j’avais mises, je savais que la croissance serait exubérante, mais peut-être pas à ce point là ! :
Et encore, j’ai coupé quelques rameaux et je n’ai pas photographié à l’arrière…
Mais cette invasive me récompense maintenant par de nombreux fruits, j’ai eu raison de supporter ces tiges galopant partout et quand même assez gênantes :
N° 1 :
N° 2 :
N° 3 le 4 février :
La même le 28 février :
N° 4 :
N° 5 :
N° 6 :
N° 7 :
N° 8 :
N° 9 :
Numéro 4 est en train de pourrir sur un tas d’épluchures, en effet, elle pendait à une barrière métallique et tous les jours je me disais qu’il fallait que je la soutienne, mais jamais le temps de le faire. Est arrivé ce qui devait arriver, un jour je suis rentré à la maison et tout était par terre, la tige avait cassé, la peau arrachée côté contact avec le ciment m’a montré qu’elle était trop jeune (chair blanche) pour que j’espère la faire mûrir.
La numéro 5 a un côté face, que vous venez de voir, mais il y aussi un côté pile beaucoup moins réjouissant que voici :
En effet, on a ici une mouche des fruits noire tachetée qui pique les fleurs et les jeunes fruits de courge. Les trois premiers fruits n’ont pas été affectés car la mouche n’avait pas encore repéré la plante. Mais pour les autres… J’ai vu cette sale bête à l’œuvre plusieurs fois, elle se ballade sur le fruit avec son abdomen pointé vers le bas, on voit un espèce de dard qui sort et avec lequel elle cherche à percer la peau pour mettre son œuf, on appelle ça un ovipositeur je crois.
Lorsque l’asticot a fini son cycle, il sort du fruit et c’est le trou que vous voyez. Je suppose que c’est soit l’asticot devenu gros qui sort pour chuter et faire sa pupe dans le sol, soit directement la jeune mouche qui émerge. En tout cas, ce trou dans l’écorce se traduit par un abondant exsudat de gomme qui dure 3-4 jours, ensuite ça cicatrise. Je ne sais pas ce que ça donnera au niveau de la conservation, il faudra sans doute la manger vite dès qu’elle sera mûre.
Je pense que tous les fruits à partir du numéro 5 seront piqués. Si le fruit est piqué vraiment trop jeune, il pourrit rapidement. Bien entendu, nos agriculteurs traitent contre la mouche des cucurbitacées. Moi pas !
A noter que certaines tiges sont coupées de la plante mère, car ça a pourri avec les précipitations abondantes de la première saison des pluies bien marquée cette année, mais chaque nœud a émis des racines au contact du sol et ça continue à courir et à se nourrir.
Voici une photo récente du bac (28/02 deux mois et demi après la précédente). Les belles feuilles triangulaires ce sont les tayoves épinards, elles sont tellement belles que je n’arrive pas à les couper pour les manger. A droite le piment végétarien en pleine forme qui a déjà donné une belle récolte, de nouveaux boutons apparaissent. Au fond à gauche, des ignames qui grimpent sur leur support et des haricots et rames qu’on ne voit pas vraiment. Quand à la courge, toutes les premières feuilles se sont décomposées, on ne la voit presque plus !