ritalto a écrit:...
Ce qui est étonnant également c'est qu'il hydrate assez régulièrement ses plants greffés, alors que certains greffeurs ( dont Papo) ont mis en cause cette procédure....
Ce qui manque dans cette vidéo, c'est le taux de réussite de la méthode..
Ce que j'ai compris (
un peu de mes lectures et propres expériences, mais bien plus encore de l'observation de ce que fait le Tomatologue) c'est qu'il faut vraiment maintenir une hygrométrie proche de 100 % pendant les 4 premiers jours, car le greffon va s'alimenter en eau par les pores sous les feuilles. pour maintenir ce niveau d'hygrométrie, il suffit d'avoir, pour ces premiers jours une enceinte étanche et de l'eau qui peut s'évaporer en permanence. Eric utilise une feutrine épaisse bien mouillée, moi 1 ou 2 serpillières trempées, d'autres laissent 6/7 millimètres d'eau au fond de l'enceinte au pied des godets. Il faut également une température suffisante >= 20°C (encore mieux entre 24 °C et 29°C si on dispose d'une pouponnière à la fois pour que l'eau s'évapore bien et pour que l'activité de la plante soit suffisant pour "souder" la greffe, et peu de lumière pour que l'activité du greffon (synthèse chlorophyllienne) ne soit pas trop intense et en tout cas pas au delà de ce que la "respiration" dans l'atmosphère humide puis progressivement la petit circulation de sève qui débute peuvent apporter au greffon.
Toujours pendant ces 4 premiers jours (avant que la circulation de sève commence à s'établir entre PG et greffon) il vaut mieux ne pas ouvrir l'enceinte, ce qui de fait exclue une vaporisation.
Ensuite, à partir du moment où on commence à faire baisser lentement l'hygrométrie (
en ouvrant progressivement le couvercle), si on adopte le bon rythme, il n'y a pas besoin non plus de vaporiser. Si toutefois on se rend compte qu'on est allé un peu trop vite, (
on s'en aperçoit car les feuilles du greffon commencent à se ramollir et pendouiller) il faut, sans attendre, remonter ce niveau d'hygrométrie, et dans ce cas la
vaporisation est utile (
car en principe la feutrine ou serpillière est encore bien mouillée, si ce n'est pas le cas il faudrait la remouiller).
Ce que je fait dans ce cas est de bien
vaporiser vers et sur les parois de l'enceinte en évitant de trop mouiller les feuilles des greffons et
refermer temporairement (
le temps que les feuilles aient repris belle allure) le couvercle de l'enceinte. En effet d'une part l'eau est absorbés par la "respiration" sous les feuilles alors que le plus souvent la vaporisation en direction des plantes va principalement mouiller le dessus de ces feuilles, et d'autre part trop de vaporisation va bien mouiller les feuilles (déjà faibles puisqu'on vaporise) et les alourdir et donc les faire pendre encore plus (doublement néfaste car cela entraîne également un surcroît de contraintes mécanique sur la très fragile soudure entre les tiges du PG et du greffon).
En résumé,
- pendant les 4 premiers jours la vaporisation est inutile (enceinte close et humidité maximale maintenue)
- pendant les 5 ou 6 jours suivant, la vaporisation peut être utile voire nécessaire pour remonter l'hygrométrie, mais elle ne doit pas être excessive et surtout éviter de trop mouiller le feuillage, donc vaporisation peu à la fois mais plus souvent si les plantules manifestent un besoin d'eau.