Deux ans plus tard :
Toujours muni de ma bêche -après trois manches en bois cassés, je cède à la nouveauté et je m'achète une bêche au manche incassable-, je fais l'entrée du terrain, je bêche deux grands potagers.
Les mottes herbeuses sont précieusement récupérées et montées en murets, cela cache des vues, crée du relief, me sert de réserve à terre, me permet de combler le fossé pour pouvoir accéder au terrain en voiture ; j'y observe la colonisation progressive en espèces végétales et animales.
Dans la partie la plus humide, je creuse une mare ; elle sauvera mon potager lors d'un été sec.
Les saules poussent vite, ainsi que les chênes, je laisse une bonne partie de la prairie vivre sa vie, j'observe encore.
Je construis une cabane, je récupère l'eau de pluie.
Je crée une fraiseraie.
Mes premières buttes, les tas d'herbes tondues ; premières récoltes abondantes de cucurbitacées.
Dans les potagers, récoltes maigrichonnes ; je comprends qu'avec ma terre sablonneuse, il faut amender ; je gère mon compost.
J'apprends, je dévore tout, livres, revues, articles -les 04 saisons du jardin bio, rustica, potager bio, les affranchis jardiniers, le potager anti-crise, ....-
Je suis toujours le roi du monde.