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les méthodes de compostage


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Message Dim 25 Déc 2011 17:34

les méthodes de compostage

Ceci est un petit lexique qui a pour unique but d'aider ceux qui ne maîtrise pas encore le "langage" du compostage.
Je vous donne les définitions de ces méthodes de compostage.

1- le compostage simple.
(à froid. L’élévation de la température est généralement faible et de courte durée)
Il se divise en deux méthodes.
La première est appelée " passive". On entasse les entrants, sans plus de formalité, au fur et a mesure.
On ne retourne le tas que lorsque l'on prélève du compost.
La seconde est appelée "active". Idem que la passive mais en essayant, sommairement, de respecter le ratio C/N.
un ou deux retournement sont pratiqués pendant la maturation.

2- le compostage avancé.
(à chaud. Avec une importante élévation de la température sur un lapse de temps plus long).
(Celui que je pratique le plus souvent).
Les tas sont montés en une seule fois. Le ratio C/N est respecté (autant que faire ce peut). L'humidité et la montée en température sont surveiller et gérer. Le tas est retourné plusieurs fois pendant le processus.

3- le compostage professionnel.
Identique au précédent mais avec de plus gros volume et avec plus de rigueur.
(Les intrants sont analysés et le compost aussi pendant toute sa phase de transformation).
Les intrants carnés et laitiers y sont admis ainsi que divers autres non admissible en compostage simple ou avancé.
Les intrants carnés et laitiers peuvent entrés dans le compostage avancé si celui ci est parfaitement géré.

4- le compostage de surface ou compostage en place.
(à froid, aucune élévation de la température).
Les déchets de jardin et de cuisine sont étalés à même les surfaces de culture au fur et à mesure de leurs disponibilités sans incorporation.
Ceci avec ou sans culture en place. Du fumier peut être apporté mais sera pré-composté avant
(pas obligatoire mais fortement conseiller essentiellement pour des raisons sanitaire)
l’ensemble sera couvert avec de la paille, du broyat de bois type BRF, ect…

5- le lombricompostage ou vermicompostage.
Se pratique dans des lombricomposteurs sous l’action des vers dit de fumier.

6- le compostage bokashi.
Se pratique dans des seaux ou autre sous l’action des Ems.

Le vocabulaire de base du compostage. (à compléter)

La respiration, c’est la phase aérobie (en présence d'oxygène)
La fermentation, c’est la phase anaérobie (en absence d'oxygène)
La putréfaction (pas bon, ça pourri)
Les intrants (les matériaux qui entre dans le composteur)
Les déchets verts (ce sont les intrants riches en azote, mous et humides)
Les déchets bruns (ce sont les intrants riches en carbone, durs et secs)
Les déchets merdiques (ce sont ceux qui n’ont rien à faire dans un compost même si ceux-ci sont parfois utilisables au potager. La cendre, par exemple)
Le ratio C/N (c’est le ration carbone/azote. En clair, c’est la quantité de carbone présent dans un intrant, ou un compost, par rapport à l’azote présente. Pour une « décomposition » optimum, ce ration doit avoisiner les 30/1.
30 unités de carbone pour 1 unité d’azote)
La phase thermophile (c’est la phase où le tas monte en température.
C’est une phase aérobie directement liée à la « respiration »)
La maturation (intervient après la phase thermophile. C’est le moment où le tas est colonisé par les insectes,
vers, champignons, algues, ect… pour transformer le tout et donner au compost sont aspect grumeleux)
Compost demi-mûr ou compost jeune (c’est le compost après la phase thermophile pratiqué dans la méthode de compostage avancé. Les intrants y sont encore reconnaissables mais ont pris une teinte brune)
Compost mûr (c’est le compost en fin de maturation. Il est grumeleux, stable, incapable de brûler de jeunes racines)
Compost trop mûr ou dépasser (c’est de la terre, n’a plus aucun intérêt)
Accélérateur de compost (produit purement commercial qui n’a pas d’intérêt.
Peut être remplacé, si besoin est, par de l’urine ou du sang séché)
Aérateur de compost (outil permettant l’aération du tas sans retournement ni réel brassage.
Intéressant pour faire évoluer la méthode de compostage simple)
Taux d’humidité (pour que le processus de compostage se fasse dans de bonnes conditions,
le tas doit être constamment humide mais ne jamais être trempé)
Compost de ferme (compost issus de fumier, seul ou en mélange avec d’autre type de fumier et /ou des déchets de jardin
et de cuisine)
Compost domestique (compost issus des déchets de jardin et/ou de cuisine sans apport de fumier)
Compost industriel ou compost vert (compost issus des plates-formes de compostage.
Les intrants qui le composent peuvent fortement variés d’une région à l’autre)
Compost de BRF (compost obtenu avec du BRF (Bois raméal fragmenté))
Le lombricompost ou vermicompost (compost produit, en intérieur ou hors gel, par les vers de compost,
appelés aussi vers de fumier. Les deux espèces principales sont Eisenia foetida et Eisenia Andreï )
Compost bokashi (compost produit par les Ems (Efficaces micro organismes) à partir des déchets de cuisine.
Ce compost est produit en seau fermé, en intérieur, sans ajout de déchets brun)

Message Dim 25 Déc 2011 18:42

Re: les méthodes de compostage

cette année j'ai fait "compostage de surface = lasagne " qté 4 donc 1.20m x 30 m

+ le 1 ) compostage simple = j'empile au fur & à mesure ...

fini la déchet avec le vert , le reste en BRF
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Message Dim 25 Déc 2011 20:11

Re: les méthodes de compostage

Merci pour toutes ces info.
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Message Dim 25 Déc 2011 20:36

Re: les méthodes de compostage

salut ific,
le compostage de surface ne serait être assimilé à de la culture en lasagne.
bien que cela puisse paraître similaire, la pratique de ces deux techniques est suffisamment différente pour ne pas les confondre ou les amalgamer.
maintenant, ce que tu pratique fonctionne surement très bien mais ce n'est , apparemment, ni l'un , ni l'autre.

il y a quelques années, je pratiquais ce que j'appelai: "les planches de compost".
cela se résume à lancer un compost, après une culture d'été, directement sur la surface de culture puis à cultiver dedans le printemps suivant. en fin de culture, le compost était incorporer a la terre de la surface en question.
je ne pratique quasiment plus de cette façon car j'ai optimisé la chose et cela est devenue "la culture sous paillis nourricier".
bonne fêtes.
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Message Ven 3 Fév 2012 19:19

Re: les méthodes de compostage

plus d'info sur le compostage avancé j'ai toujours pas trop bien compris.....

comment fait t-on pour savoir que son composte est demi-mur
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Message Sam 4 Fév 2012 11:50

Re: les méthodes de compostage

Le compostage avancé ou compostage « à chaud ».
Cela permet d’assainir le compost en détruisant les graines et les divers agents pathogènes. Ce qui est important pour des potagers en travail du sol, beaucoup moins pour ceux en non travail du sol. Pour ces derniers, le compostage « de surface » ou « en place » reste la plus logique et profitable à la vie du sol.
Il permet aussi la mise à disposition de compost en un temps assez court. (Par rapport à un compost classique).
Malheureusement, c’est aussi la méthode de compostage la plus polluante (toutes proportions gardées) du fait des températures élevées qui s’y développent, libérant différents gaz.
Ces gaz sont la preuve d’une perte de M.O qui ne pourra être « assimilé » par le sol.

Comment procéder.
On recherche une élévation de la température du tas jusqu’à 63° tout en évitant qu’il dépasse les 70°. Pour ce faire, le tas doit être monté en une fois tout en respectant le ratio C/N (carbone sur azote). Le ratio optimal est de 30/1 environ. 30 unités de carbone pour 1 unité d’azote. Le tas devra donc avoir un ratio C/N d’environ 30/1.
Il est évident qu’un jardinier ne pourra analyser ses intrants pour en connaitre le ratio exact. On travail donc dans l’approximatif avec les valeurs moyennes connues de chaque intrant.
Par exemple, on sait qu’un fumier de cheval frais bien pailleux a un ratio de 30 à 40/1. Il est donc capable de se composté seul avec une élévation de température suffisante (si les autres conditions sont remplies. J’y viendrais plus bas).

Les intrants sont donc montés en tas, soit en les mélangeant ce qui est l’optimal, soit en les superposant en couche en alternant les intrants riche en azote et ceux riche en carbone.
Pour les différencier, ceux riches en carbone sont plutôt brun et sec (paille, bois, carton) et ceux riches en azote plutôt vert et mous (tonte, « mauvaise herbe », reste de cuisine).
En quelques jours, la température va s’élevée rapidement puis atteindre le palier recherché (63° mini, 68° maxi) puis, la température va commencer à redescendre. Quand elle atteint les 50° à 55°, on procède au retournement du tas en veillant à placer les matériaux qui se trouvaient au pourtour du tas en son centre. Ça repart à la hausse et on recommence les manipulations précédentes tant que les températures repartent à la hausse après un retournement.

Si le tas chauffe trop (plus de 70°) c’est qu’il manque de carbone.
S’il ne chauffe pas assez (moins de 60°) c’est qu’il manque d’azote et/ou d’humidité.

Une fois que le tas de compost ne chauffe plus, il est considéré comme « demi-mûr » ou « jeune ». Ce stade est atteint en 4 à 10 semaines avec 3 à 6 retournements en moyenne.
On y reconnaît encore certain intrants (les plus riche en carbone) mais l’ensemble a prit une teinte brunâtre.
Pour avoir un compost mûr, on laissera le tas tel que encore quelques mois (de 2 à 5 mois) en procédant à un retournement par mois.

Les conditions d’un bon compostage avancé.
On doit rester attentif à l’humidité du tas. Celui ci doit être constamment humide mais jamais détrempé et cela tout au long du processus. On arrose donc le tas à chaque retournement car la température qui y règne évapore l’eau qu’il contient.

Le tas doit être constamment couvert et on ne compte pas sur la pluie pour l’humidifier (trop aléatoire).

Cette méthode de compostage est gourmande en azote et celui va rapidement venir à manquer du fait de sa consommation lors des montés en température. Il est donc nécessaire, mais pas obligatoire, d’en rajouté lors des premiers retournements. On y ajoutera donc à ce moment là des tontes fraiches, de l’urine diluée à l’eau d’arrosage ou, moins économique, du sang séché ou un activateur de compost.

Cet « introduction » a été volontairement simplifiée pour être accessible au plus grand nombre.
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Message Mer 8 Fév 2012 16:52

Re: les méthodes de compostage

ok mais pourquoi dire plus haut que l'accélérateur de compost est un produit commercial et dire :
" On y ajoutera donc à ce moment là des tontes fraiches, de l’urine diluée à l’eau d’arrosage ou, moins économique, du sang séché ou un activateur de compost."

je dirai que je fais du compost dit "simple" depuis 5 ans (tous les ans le tas est de plus en plus important)
et je me suis toujours demander si c'était efficace (l'activateur) ? as tu déjà testé ?
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Message Mer 8 Fév 2012 18:32

Re: les méthodes de compostage

je cite l'activateur de compost car il me faut, en tant que "professionnel" ne pas occulter un produit sous prétexte qu'il ne me plait pas, tant qu'il n'est pas nuisible ou totalement inutile.
sinon, je l'ai essayer et cela ne vaut pas le prix (cela dit, il remplis son rôle) mais je comprend que certaine personnes répugnent à recueillir leur urine pour compenser le manque d'intrants azoté dans leur compost ou ne puisse avoir du purin d'ortie ou autre à disposition pour cette usage.
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Message Mer 8 Fév 2012 20:57

Re: les méthodes de compostage

ok faut que je fasse le test .... j'ai une idée qui trotte dans ma tête depuis quelques mois .... autant que soit fixé ! :)
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Message Mer 8 Fév 2012 22:16

Re: les méthodes de compostage

Salut le biopotagiste,

En ce qui me concerne, l'usage de mon urine ne me pose aucun problème. J'ai même déféqué quelque fois intentionnellement dans le jardin pour voir à quelle vitesse ça allait être recyclé. Esprit scientifique. :rir Résultat : dans nos conditions équatoriales la vitesse de recyclage est hallucinante, en saison sèche moins de 24 heures par des bousiers (mais aucun produit chimique n'a droit de cité chez moi :) ) et un peu plus long en saison des pluies.
J'ai déjà utilisé mon urine pour activer le compostage d'un tas de feuilles sèches de manguier. Lorsque ça a été mi composté, j'ai paillé mes malangas (macabo, tayoves etc..., alias Xanthosoma) avec, ça leur a beaucoup plus.
Bon, j'ai fait ça un peu comme j'ai pu en arrosant d'urine fraîche et en retournant le tas, c'était fort peu rationnel. En fait je me demande comment faire ici avec la chaleur. J'ai déjà essayé de recueillir les urines de la nuit dans une bombonne de 5 litres, mais avec nos conditions, ça fermente extrêmement vite en virant acide et j'ai déjà brûlé des plantes en pot avec même en ayant bien dilué. C'est pour ça que je pense à la synthèse d'un acide par la fermentation bactérienne.

Donc ici, si je garde un bidon de 5 litres pour le remplir la nuit, lorsque ce sera fait ce sera déjà très fort. Donc comment l'utiliser ? En le coupant à l'eau et en arrosant le compost avec ? Ou alors faut-il tous les jours arroser le compost avec de la fraîche ?
A moins de procéder autrement, j'avais l'idée suivante : utiliser l'urine pour composter des matériaux fibreux particulièrement riche en carbone comme les palmes de cocotier tombées spontanément et desséchées (si on coupe des palmes vertes et fraîches et qu'on les fait sécher, les substances azotées n'auront pas migré dans le tronc et ce ne sera plus une matière très riche en carbone), la bourre de coco et autre.
J'avais imaginé de procéder par couches : une couche assez fine de débris carbonés secs à arroser avec des urines de moins de trois jours, nouvelle couche carbonées, arrosage à l'urine etc... Il faudrait évidemment compléter avec de l'eau.

Aurais-tu un avis sur la façon de procéder ? :D
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Message Jeu 9 Fév 2012 09:34

Re: les méthodes de compostage

stocker l'urine n'est pas un problème si tu le fait à l'ombre et de façon hermétique.
pour son utilisation, plus le matériaux est sec, plus elle sera utilisée en faible dilution. exemple, pour composter du BRF, je la dilue de moitié et pour un broyât de bois sec, pure.
en arrosage pour les plants, c'est 1l pour 1l à 1l pour 20l selon les besoins en eau et en fertilisant de la culture.
attention au quantité utiliser et à la répétition de ce mode de fertilisation du fait de la teneur en sel de l'urine.
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le phosphore dans l'urine est à assimilation direct, en tenir compte.
une fertilisation unique à l'urine à long terme ne peut être viable du fait de la présence de sel et de la faible activité biologique qu'elle génère dans le sol. du fait, je la considère comme un engrais "coup de fouet" bio ou complémentaire.
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Message Jeu 9 Fév 2012 16:49

Re: les méthodes de compostage

Merci beaucoup pour ces informations.
stocker l'urine n'est pas un problème si tu le fait à l'ombre et de façon hermétique.
Là j'ai un gros doute car nos conditions climatiques sont extrêmes. Je vais quand même essayer avec un bidon neuf (genre 5 litre de cristalline) en mettant à l'ombre et bien rebouché, mais je ne crois guère que ça tiendra sans fermenter.
Bon le tout c'est d'essayer, je rapporterai le résultat.
Bien noté pour l'apport en sel.
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Message Mar 21 Fév 2012 11:32

Re: les méthodes de compostage

j'attends tes résultat Sergio!
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Message Sam 25 Fév 2012 20:45

Re: les méthodes de compostage

Bio potagiste:
suis un peu en retard mais puis je tourjour faire du compost pour mes tomates,PDT, laitue, concombre et choux?? si oui lequel des composts me conseille tu?
faut dire que mon compost sera composé de feuille morte du jardin et peut être de bourse de vache..
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Message Dim 26 Fév 2012 08:42

Re: les méthodes de compostage

il est toujours temps de lancer un compostage mais il ne sera pas prêt quand on va en avoir besoin si on ne le lance pas dans les temps.
le compostage se pratique en rotation. un tas prêt, un tas en cours de maturation et un tas en constitution.
même si je ne sais pas quand tu va planter tes tomates et autres, je vois mal comment un compost lancer maintenant pourrait être prêt à temps (encore que cela dépend de tes pratiques culturales).
maintenant, je ne comprend pas ta question quand tu me demande "quel compost je te conseil".
si tu me demande quelle méthode de compostage je te conseil, je te répondrais que c'est à toi de choisir selon tes pratiques, ton sol et tes attentes.
Suivante

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