a propos de kokopelli, voici un message sur les céréales :
Semences de koko, 5 janvier 2007.
Chères Amies et Amis de Kokopelli,
Nous vous invitons à consulter le site internet de
http://www.cyberacteurs.org/actions/index.php qui a mis en ligne une pétition pour protester contre l’attribution, par le Conseil Régional de l’Auvergne, d’une subvention de 700 000 euros à l’association Céréales Vallée (dont le président Pierre Pagesse est aussi le président du groupe Limagrain) pour son programme "Semences de demain" qui a pour but de développer de nouvelles variétés de céréales (après lecture des génomes des variétés existantes !).
Les membres fondateurs et partenaires de Céréales Vallée sont : LIMAGRAIN, BIOGEMMA (une filiale de Limagrain), ULICE (une filiale de Limagrain), JACQUET SA (une filiale de Limagrain), UCGAI, LIMACLUB (une filiale de Limagrain), DOMAGRI, BARBIER, MERISTEM THERAPEUTICS (une filiale de Limagrain), WESTHOVE SA (une filiale de Limagrain), BASF, NUTRIXO, L’INRA, etc...........
Il semblerait que de l’argent public (une fois de plus) soit attribué à une multinationale de la semence, Limagrain, qui rêve de devenir le troisième consortium mondial semencier.
Cyberaction rappelle que "Certains de ces partenaires sont connus pour leurs expérimentations de plantes génétiquement manipulées de plein champ, avec pour objectif le brevetage du vivant, conformément aux intérêts des multinationales de l’agrochimie semencière et de l’agro-alimentaire.
Qu’est devenu l’engagement électoral du Conseil Régional de faire de l’Auvergne la 1ère région Bio de France ? "
En effet, on ne peut pas oublier que tous les Conseils Régionaux (dits de "gauche") se sont engagés à ne pas promouvoir les chimères génétiques.
Rappelons que :
1. Limagrain est présentement le quatrième consortium mondial de la semence. (après Monsanto, DuPont et Syngenta).
2. Certaines de ses filiales sont très impliquées dans le développement de chimères génétiques :
- En 1998, Harris Moran (Limagrain) cultivait des melons transgéniques en Arizona, au Texas, en Californie et en Orégon.
- Harris Moran (Limagrain) est très impliqué dans la transgénèse alimentaire au Mexique.
- Hazera Genetic (Limagrain) est très impliqué dans les chimères génétiques en Israël (par exemple : tomates transgéniques)
- AgReliant Genetics (Limagrain) est très impliqué dans les maïs transgéniques aux USA (au travers de sa filiale AgriGold).
- Advanta BV (Limagrain) est très impliqué dans les OGMs en Europe (par exemple : betteraves transgéniques et colzas transgéniques)
- Meristem Therapeutics (Limagrain) sévit depuis de nombreuses années en France et aux USA avec ses maïs OGM pharmaceutiques.
- Biogemma (Limagrain) qui sévissait en France depuis de nombreuses années avec ses maïs transgéniques aurait décidé d’arrêter la culture en plein champ d’OGMs en France et de se tourner vers l’étranger. Biogemma s’installerait en Inde grâce à une nouvelle alliance stratégique de Limagrain avec une société basée à Bangalore : Avestha Gengraine. Pas de chance pour l’Inde déjà bien souffrante de gangrène transgénique.
- Keygene (Limagrain) basée en Hollande est strictement une compagnie de recherche en transgénèse.
- etc.
Rappelons également quelques chiffres évocateurs en relation avec la "recherche céréalière moderne" :
- Tout d’abord pour le blé :
Dans le catalogue Français 2004 des espèces et variétés, il existe 320 variétés de blé tendre dont 58 variétés seulement qui ont plus de 10 années d’âge. Sur ces 58 variétés, 14 sont en cours de radiation. Il existe deux variétés qui datent des années 1960, dont Florence Aurore (1963) : des antiquités !
Cela veut dire que 82 % des variétés inscrites ont moins de 10 ans d’âge. Le turn-over est très rapide. Parmi ces variétés très récentes, 31 sont des hybrides, dont 11 variétés sont déjà en cours de radiation après seulement quelques années de culture. Ou la Recherche patauge, ou les commerciaux ne font pas leur travail ou les sols ne sont pas adaptés à des hybrides de blé ! Peut-être faudrait-il changer de sols ?
En 2005, 150 000 hectares de blés hybrides ont été annoncés sur l’Europe, dont 100 000 hectares pour la seule douce France, pionnière une fois de plus dans la promotion de stérilisation du vivant. Parmi les best-semeurs, citons les blés Hybnos 1, Hybnos 2 et Hybred. Les agriculteurs se laisseront-ils "hybnotiser" ?
Tout cela est bien affligeant : les multinationales rêvent depuis de nombreuses années d’envahir la planète avec des blés hybrides ou des blés transgéniques. Pour se faire plus de "blé", bien sûr ! !
-
Et ensuite pour le maïs :
Dans le catalogue 2004 Français des espéces et variétés, ce sont 1527 variétés de maïs qui sont inscrites. Des hybrides à 100%. Parmi ces variétés, 180 variétés seulement ont plus de 10 années d’âge. Cela signifie que 88 % des variétés de maïs ont moins de 10 années d’âge. Le turn-over est excessivement rapide. Parmi les 180 variétés de plus de 10 années, 103 variétés sont en cours de radiation.
Dans ce même catalogue officiel Français 2004 des plantes de grandes cultures, 15 variétés OGM de maïs sont inscrites : Benji, Bolsa, César Cb, DK 513, Elgina, Furio Cb, Garonna, Lévina, Navarès, Novelis, Occitan Cb, Odyssée, Olimpica, Pactol Cb, Seven.
Rappelons également que de plus en plus de personnes souffrent de graves allergies au gluten et surtout, semble t-il, au gluten des variétés modernes de blés.
Cette pathologie, connue sous le nom de maladie coeliaque, atteint par exemple 3 millions de personnes aux USA.
De nombreuses études ont mis en valeur que les anciennes variétés de blés n’induisaient pas ces réactions allergiques au gluten qui sont typiques des variétés modernes.
Conclusions.
La recherche céréalière moderne, c’est beaucoup de turn-over, du gros marketing, des variétés qui ne durent que quelques années et qui deviennent obsolètes.
La recherche céréalière moderne, c’est une pompe à engrais chimiques et pesticides qui stérilise nos sols et qui génère des pathologies (dont beaucoup de cancers).
La recherche céréalière moderne, c’est une pompe à eau qui vide nos nappes phréatiques, durant l’été, pour engraisser des vaches et générer encore un peu plus de maladies cardio-vasculaires.
La recherche céréalière moderne, c’est une pompe à fric (du contribuable) qui enrichit un peu plus encore les multinationales semencières.
Une suggestion constructive : peut-être le Conseil Régional d’Auvergne pourrait-il reconsidérer l’attribution de cette subvention de 700 000 euros aux différentes associations de paysans-boulangers qui luttent pour remettre en valeur le patrimoine génétique de nos blés ?
Dominique Guillet.
Association Kokopelli " Pour la Libération de la Semence et de l’Humus"
P.I.S.T Oasis, 131 Impasse des palmiers
30319 Alès Cedex
Ca calme, non ??? :twisted: