Bonjour (premier post),
papo4334 a écrit:Bien que tout près de chez lui, je n'ai pas encore rencontré un seul jardinier ayant remarqué une meilleure résistance de ses graines aux périodes de sécheresse. C'est d'ailleurs rassurant quand on sait que statistiquement il faut des centaines voire des milliers de génération pour commencer à constater des modifications d'espèces.
Oui et non... C'est une erreur classique en statistique : on prend la probabilité sur un seul individu !
Quand on opère sur un grand nombre de cas simultanément les probabilités s'additionnent. Cela me rappelle un argument des Créationnistes basé sur la probabilité quasi nulle que la vie apparaisse spontanément : oui, que des molécules se regroupent comme par magie, c'est impossible, mais il suffit d'un seul groupement sur des milliards de milliards de groupements pendant des milliards de milliards de secondes pour que "la pompe soit amorcée" à coup sûr un jour. Autre exemple : si on cultive des bactéries avec un antibiotique qui les tue, très vite on observe des résistances : la probabilité est très faible pour une seule lignée mais pas sur des millions en parallèle.
De plus (c'est un détail) on ne parle pas de modifier ici une espèce mais juste une variété.
Je ne connais pas le fond de sa pensée (j'espère qu'il est plus sage), mais ce qu'en résument/rapportent les journalistes est le plus souvent un tissu de "c.nneries".
Là on est bien d'accord. :-))
La seule chose qui puisse fonctionner en quelques années (en nombre pas si réduit que ça) est la sélection.
Et c'est bien ce qu'il fait ! Il a progressivement éliminé, de facto, tous les plants qui ne résistent pas à la sécheresse et croisé entre eux tous ceux qui y poussent normalement. Cela ne prouve pas que ce soit efficace et, par exemple, il y a plein de raisons qui peuvent faire que son terrain est plus humide qu'il ne le croît. Il suffit d'une couche d'argile en sous-sol pour former une cuvette invisible, qui peut même récolter l'eau de pluie des environs ! Cette région était autrefois tropicale et il y a justement des argiles à latérites, d'où le minerai d'aluminium exploité à Baux et même découvert pour la première fois là-bas : la bauxite.
A mon sens l'Andine Cornue est typiquement une variété peu adaptée aux régions avec de longues périodes de très fortes chaleur sans pluie. On peut en minimiser les effets par un arrosage très "soigné" mais on ne changera pas les caractéristiques de cette variété. Chez moi, elle donne des résultats corrects après le 10 15 août et jusqu'à fin septembre mi octobre quand les journées sont nettement, plus courtes et moins chaudes ; il vaut donc mieux les faire en semis et plantations très tardifs.
C'est vraiment très intéressant comme remarques. A Bordeaux depuis le 18 juin, soit plus de deux mois, n'est tombé que 24 mmn de pluie, argh ! Effectivement je songeais à abandonner cette variété. Néanmoins mes deux plants sont très gros mais ne produisent rien pour l'instant, l'an dernier c'était pareil mais n'a guère changé plus tard.
Pour reprendre le sous titre de Tomodori avec les "jardins naturels", il semble préférable que chacun, au fil des années, sélectionne les variétés qui conviennent à son climat, son sol et son mode de culture.
Bon sens ! Euh, et aussi ses goûts ;-)