...Allez on démarre!
Petit préambule
Les techniques de compostages sont nombreuses, on pourrait dire sans trop se tromper qu’il y en autant que de jardinier.
Ces techniques se sont développées, améliorées, pour arriver à produire un compost d’excellente qualité, et ce même au niveau de nos jardins.
Quoiqu’il en soit, l’homme n’a rien inventé à ce sujet, il n’a fait qu’observer le processus naturel de décomposition dans les biotopes forestiers et le mettre en application.
Le compostage est simplement un ensemble de gestes techniques visant à faire se développer dans les meilleures conditions des millions d’êtres vivants qui vont transformer de la matière organique en un amendement humifère stable et sain.
Il existe plusieurs techniques, et quelle que soit la technique utilisée, le principe est toujours le même : créer les conditions idéales pour permettre aux micro-organismes de se développer afin qu’ils assurent la décomposition de la matière organique.
La bonne évolution d’un compost doit tenir compte de 3 paramètres essentiels :
• L'aération (apport d’oxygène).
• L'humidité (doit être suffisante mais sans excès).
• Le rapport Carbone/Azote (mélange équilibré des matières organiques).
Déchets organiques + micro-organismes
+ oxygène + mélanges réguliers = compost
Entrons dans le vif du sujet !
Voici comment je procède pour un compost en tas ou en andain :
Je constitue un tas de forme trapézoïdale mesurant approximativement 2 m de côté sur 1 à 1.5 m de haut (1 m est suffisant si on veut avoir des retournements peu pénibles !).
Le tas doit avoir un volume minimum de 2 à 3 m3 pour que la température atteigne un certain seuil (50 à 65°C) et que la décomposition puisse s’activer.
Le tas peut être constitué en une seule fois si on a suffisamment de matière organique, l’avantage étant une montée en T° plus rapide et plus longue et un compost plus rapidement disponible. Je recouvre indifféremment le tas constitué avec de la paille, des branchages, du BRF, des feuilles (ou une toile plastique perforée en saison froide).
La couverture permet de garder une humidité suffisante, de favoriser la montée en T° et de la maintenir.
En plusieurs fois avec de petits apports ménagers, résidus de tonte, broyats, copeaux, etc. en veillant au rapport Carbone/Azote (généralement dès que l’on fait un apport en matières organiques riches en azote, on recouvre légèrement avec une matière organique qui apporte du carbone – je listerai différentes matières utilisables avec les rapports C/N).
L'installation du tas/andain :
Choisir un endroit à l’ombre, délimiter le futur tas, grattez superficiellement le sol, puis poser une première couche de branchages fins ou de BRF (ne pas creuser de trou qui entraine des fermentations anaérobies des jus avec dégagements d’odeurs….) qui vont permettre une bonne oxygénation du tas. Cette opération d’aération par une couche plus grossière est à renouveler à plusieurs niveaux de hauteur.
...à suivre
C’est dans la rosée des petites choses que le cœur trouve son matin et se rafraîchit.”
Khalil Gibran